Iron Maiden

Tout ce qui concerne la musique et qui n'est pas directement lié à Marillion...
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roswell666
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Re: Iron Maiden

Message par roswell666 » 01 décembre 2020, 20:44

Tentant d'être bassiste à mes heures perdues, j'ai un autel à son attention juste à côté de mon rack.
C'est grâce à lui que je suis venu au prog et à Marillion. Et c'est pour ça que j'en rage de voir de quoi il est capable et de constater les tics de compo qu'il nous sort en mode pilote automatique depuis trop longtemps déjà

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gato13
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Re: Iron Maiden

Message par gato13 » 02 décembre 2020, 11:07

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(2003)

Après le succès de "Brave New World", Iron Maiden était attendu au tournant. C'est dans ce contexte que sort le treizième album studio du groupe intitulé "Dance of Death" à la pochette plus que ratée. Eddie dans le rôle de la grande faucheuse est vraiment réussi mais les personnages ajoutés en dernière minute par le management jugeant la pochette trop light ruinent le dessin créé par l'illustrateur David Patchett qui refusera que son nom soit crédité. Le groupe est inchangé et Kevin Shirley rempile aux consoles. On reconnait bien sa patte et la texture qu'il donne au groupe et je trouve que la production de l'album est un peu plus aérée que sur le précédent, que les instruments sonnent moins compressés. Ce n'est pas pour me déplaire. Est-ce que "Dance of Death" est meilleur, aussi bon ou moins bon que "Brave New World" ? En ce qui me concerne, la réponse est aussi bon en y ajoutant des bémols et des satisfactions encore plus grandes que sur le précédent opus. Écartons d'emblée les fautes de goût de cet opus. "Montségur", "Gates of Tomorrow", toutes deux signées Harris/Dickinson/Gers et "New Frontier" écrite par Smith/Dickinson/McBrain sont bof, bof et rebof. Des titres franchement moyens tout juste dignes d'une face B de single et encore. Au rayon des satisfactions, dans la moyenne des standards du groupe, "Wildest Dreams" (Harris/Smith), pas le meilleur titre d'ouverture d'un album du groupe mais pas déplaisant. "Rainmaker" (Harris/Dickinson/Murray) relève le niveau fièrement. Titre enlevé aux multiples changements de tempos doté d'un refrain très mélodique et dans lequel Dave Murray délivre un merveilleux solo. Original et enthousiasmant. "No More Lies" (Harris) a tout du morceau épique cher à son compositeur. Il aurait pu être une très grande réussite s'il n'avait été plombé par un refrain un peu trop répétitif et un sentiment de déjà entendu avec "The Clansman" autrement plus mémorable. Toutefois, il s'écoute avec plaisir et Bruce Dickinson est grand. Tout comme il l'est sur la formidable "Dance of Death" (Harris/Gers) et son festival de guitares sur fonds de sarabande. Comme si cette danse des morts sonnait le réveil des troupes. On y est, Iron Maiden émerveille à nouveau et ce n'est rien à côté de ce qui nous attend avec les quatre derniers titres de l'album. Avec tout d'abord, la monumentale et progressive "Paschendale" composée par Harris/Smith. Une intro mélancolique en tapping ralenti avant que la basse et la voix ne fassent leurs entrées en douceur. Déflagration surpuissante de guitares pharaoniques et d'une batterie martiale. Puis retour à la mélodie d'intro, nombreux changements de rythme et refrain majestueux suivi de superbes parties de guitare. En relatant une bataille de la première guerre mondiale, Iron Maiden vient d'écrire une des plus belles pages de son histoire. La surprenante et sublime "Face in the Sand" de Harris/Dickinson/Smith débute en douceur et son tempo tout en crescendo est admirable. Bruce Dickinson est magistrale et s'envole littéralement durant les refrains. Une fois de plus, Adrian Smith fait étalage de sa science du solo parfait. La deuxième composition écrite par le duo Harris/Murray est l'excellente "Age of Innocence". Intro calme, riffs fantastiques et refrains ultra mélodiques. Écrite par Harris, Dickinson et Smith, "Journeyman" est une première chez Iron Maiden. Une chanson totalement acoustique sublimée par des cordes de toute beauté. Le chant de Bruce Dickinson est tout en délicatesse. Le refrain est poignant, la partie instrumentale majestueuse. Belle à pleurer, cette chanson termine avec grande classe ce "Dance of Death" qui malgré quelques défauts de plus en plus présents (intro calme, refrains répétitifs et baisse de régime sur certains titres) rassure et confirme la tendance du groupe à aller vers plus de titres expérimentaux et progressifs au détriment parfois d'une certaine simplicité et efficacité qui pourtant leur sied si bien. Orientation progressive qui verra son aboutissement sur l'album suivant.























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Re: Iron Maiden

Message par gato13 » 02 décembre 2020, 17:26

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(2006)

L'illustration signée Tim Bradstreet est fascinante, magnifique et annonce d'entrée la couleur. Ce quatorzième album studio a pour principaux thèmes la guerre et la religion. "A Matter of Life and Death" est l'album le plus sombre, le plus lourd d'Iron Maiden et l'on pourrait même dire qu'avec ce disque Steve Harris réussit là où il avait échoué avec "The X-factor". À nouveau produit par Kevin Shirley, l'album débute classiquement avec "Different World" (Harris/Smith), morceau typique pour un single. Concis, couplets et refrains instantanés et solo made in Smith. "These Colours Don't Run" et "Brighter Than a Thousand Suns" sont écrites par Steve Harris, Bruce Dickinson et Adrian Smith. Deux chansons épiques et majestueuses aux multiples breaks et différentes atmosphères transcendées par un Bruce Dickinson pharamineux. Avec ces deux compositions majeures, il est clair qu'on a affaire à la face la plus progressive du groupe. Et ce dernier ne va pas en rester là dans le genre. Mais pour l'heure, place au formidable "The Pilgrim" écrit par Steve Harris et un Janick Gers blackmorien au possible. Un titre qui prouve qu'on peut faire exister un nombre considérable de mélodies envoûtantes en seulement cinq minutes. "The Longest Day" (Harris, Dickinson et Smith) est une autre pièce épique et alambiquée qui nous plonge au cœur du débarquement. Construite sur plusieurs niveaux et une progression lente mais inéluctable vers l'enfer, elle possède un merveilleux refrain et une partie instrumentale de très haute volée. S'il n'atteint pas le niveau de "Paschendale", le résultat est quand même très impressionnant. Légère baisse de régime avec "Out of the Shadows", power-ballade signée Harris/Dickinson. Dave Murray, compositeur peu prolifique mais talentueux, signe en compagnie de Steve Harris l'extraordinaire "The Reincarnation of Benjamin Breeg". Après une très belle intro en douceur déboule un riff d'une puissance colossale, un refrain sublime et des parties solo admirables. Un des sommets du disque avant un autre estampillé Steve Harris, la grandiose "For the Greater Good of God". Touché par la grâce, le bassiste nous éblouit avec un des morceaux les plus longs de l'album. Le refrain, divinement chanté par Bruce Dickinson, est absolument remarquable et les parties solo sont de toute beauté. Du grand art. "Lord of Light", quatrième et dernier titre écrit par Harris, Dickinson et Smith est une grande réussite et possède certainement le riff le plus incisif de l'album ainsi qu'un refrain très travaillé. Steve Harris et Janick Gers termine l'album en apothéose avec la majestueuse "The Legacy" et son intro cathédrale vraiment très impressionnante. Plus abouti, plus cohérent que son prédécesseur, "A Matter of Life and Death", bien que difficile à adopter, peut être considéré comme l'aboutissement progressif d'Iron Maiden. Une maîtrise impressionnante, une inspiration retrouvée pour tous les compositeurs, un niveau d'interprétation hallucinant et un groupe si fier du résultat qu'il décidât de jouer l'intégralité de l'album durant la tournée qui suivit. Une première dans l'histoire d'Iron Maiden mais ce somptueux "A Matter of Life and Death" le méritait amplement.





















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Re: Iron Maiden

Message par Le Nobre » 02 décembre 2020, 23:05

J'aime beaucoup la fin de l'album Dance Of Death moi aussi, à partir du bondissant New Frontier, l'unique compo apportée par Nicko dans le répertoire ! Le pont à la fin du solo est génial ! Le refrain d'Age Of Innocence est formidable. Journeyman prend à revers, c'est bien d'avoir osé la version acoustique sur l'album ET sur scène. Face In The Sand déroute
J'ai beaucoup cet album globalement, malgré bien sûr quelques poncifs criants par moment. Mais comparé à Brave New World, cet album surprend vraiment, on sent que le groupe s'est remis en marche.
Quant à A Matter Of Life And Death rien à ajouter si ce n'est qu'il y a quand même un paquet de mélodies qui se répètent en mi-do-sol-re, que le refrain de la par ailleurs monstrueuse For The Greater Good Of God a failli égaler The Angel & The Gambler à force d'être ressassé. Pour le reste, du grand Maiden pendant quasiment tout l'album, qui est assurément le meilleur de Janick Gers. Sur The Pilgrim et The Legacy, il s'est tout bonnement surpassé. Mention également au solo éblouissant de Dave Murray sur Benjamin Breeg, et à l'ensemble, régulièrement élevé par les saillies géniales d'Adrian Smith.

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Re: Iron Maiden

Message par gato13 » 04 décembre 2020, 00:03

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(2010)

"The Final Frontier" est le quinzième album studio du groupe. La pochette futuriste est réalisée par Melvyn Grant, déjà auteur de celles des albums studio "Fear of the Dark", "Virtual XI" et du live "Death on the Road". La production est assurée pour la quatrième fois consécutive par Kevin Shirley. Une mise au point s'impose à propos des albums du groupe produit par ce dernier. Kevin Shirley est un producteur renommé qui a travaillé avec de nombreux artistes déjà cités lors d'une chronique antérieure. Son style de production assez identifiable mise sur un classicisme mettant en avant le son des guitares souvent assez compressées. On peut dire que ces productions sonnent résolument rock et ne s'embarrassent pas de fioritures. Un de ses partenariats les plus réussis est à mon humble avis celui qui le lie à Joe Bonamassa. L'écrin sonore qu'il donne aux albums du talentueux guitariste est remarquable. En ce qui concerne Iron Maiden, il est clair qu'il a su moderniser le son du groupe, lui donner une puissance parfois impressionnante. Malheureusement, force est de constater que le son des quatre albums qu'il a produit pour le groupe jusqu'ici ne varie guère. Il en sera de même pour le suivant. Cinq albums très bien produits mais peu innovants, avec un grain sonore pas assez marqué pour les différencier. C'est un peu dommage quand on se réfère au travail exceptionnel réalisé par le grand Martin Birch sur les six albums qu'il a produit : "Killers", "The Number of the Beast", "Piece of Mind", "Powerslave", "Somewhere in Time" et "Seventh Son of a Seventh Son". Bien que les deux suivants furent plus laborieux, ces six albums là ont une identité propre. C'est le son Maiden décliné avec six environnements sonores bien distincts. Six entités uniques qui ont marqué de leur empreinte l'évolution musicale et sonore du groupe. À ce niveau là, ce n'est plus de la magie ou du hasard, cela s'appelle du grand art. Cette alchimie sonore émulatrice qui régnait entre le groupe et Martin Birch est beaucoup moins évidente depuis l'arrivée de Kevin Shirley. Je le répète, la production est excellente mais il lui manque le supplément d'âme et de personnalité que savait injecter Martin Birch dans la musique du groupe. Fin de l'aparté Kevin Shirley. L'expérimentale et surprenante intro qui débute "Satellite 15... The Final Frontier" (Harris/Smith) nous plonge dans une atmosphère futuriste des plus réussie. Impressionnant déluge sonore digne d'un space-opera horrifique avant que le morceau titre ne commence. Carré, hard-rock classique avec un refrain très efficace et un solo millésimé Adrian Smith. Une entrée en matière innovante qui prouve qu'Iron Maiden ose et ne se refuse rien. Basse vrombissante, riff acéré, rythmique galopante pour un "El Dorado" (Harris/Smith,/Dickinson) somme toute assez conventionnel. Le niveau s'élève avec l'excellente "Mother of Mercy" (Harris/Smith) avant de retomber avec la ballade mitigée "Coming Home" (Harris/Smith/Dickinson). La moyenne "The Alchemist" (Harris/Gers/Dickinson) s'oublie aussi vite qu'elle s'écoute. À partir de la somptueuse "Isle Of Avalon" (Harris/Smith), l'album va prendre un tout autre visage. Fresque matinée de fantasy, cette chanson lance la partie progressive de l'album. Magique, ensorcelante, "Isle of Avalon" possède des fulgurances signées Adrian Smith et Dave Murray absolument incroyables. La majestueuse "Starblind" (Harris/Smith/Dickinson) hypnotise l'auditeur. Dickinson est en apesanteur et les solos d'Adrian Smith et Dave Murray sont stratosphériques. Après une très longue intro médiévale où Bruce Dickinson se fait troubadour, "The Talisman" (Harris/Gers) s'envole sur un riff rapide. Réussi et très efficace. Steve Harris et Dave Murray se retrouvent pour la splendide "The Man Who Would Be King". Une belle intro mélancolique, un beau refrain et un Dave Murray en lévitation lors d'un solo magique. Place enfin à Steve Harris qui nous offre avec l'éblouissante "When the Wild Wind Blows", un morceau d'une profondeur incroyable et l'une de ses plus belles réussites. Dickinson est impérial tout au long des onze minutes que dure la chanson. Les guitares sont superbes et la construction de ce titre laisse pantois d'admiration. Malgré trois titres quelconques, cette nouvelle merveille confirme la tendance du groupe à composer des chansons de plus en plus progressives, des chansons qui privilégient les ambiances à l'énergie, qui s'apprivoisent avec le temps, se dévoilent au fil des écoutes et n'ont de cesse d'enchanter au détour d'un solo, d'un break, d'un riff ou d'une mélodie chant. La marque des très grands albums, ce qu'est assurément "The Final Frontier".





















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Re: Iron Maiden

Message par Le Nobre » 04 décembre 2020, 08:47

Pour moi les deux Gers sont en dessous, le reste est très bien dans l'ensemble. Le riff d'El Dorado est monstrueux, Final Frontier est un hymne imparable, je me souviens de l'arrivée sur scène avec ce titre c'était du grand Maiden. The Isle Of Avalon détonne, c'est encore Adrian Smith qui parvient à proposer une autre couleur, très Sci-Fi à l'image de la pochette du disque. Dave Murray, lui, soigne sa compo, comme Benjamin Breeg sur le précédent, son Man Who Would Be King est très réussi, et il répétera cette performance avec les effluves du divin Man of Sorrows sur l'album suivant. Une mention pour Bruce, qui vocalise à l'aise alors que les années passent. Et enfin, last but not least, une des meilleures livraisons de Steve depuis Afraid To Shoot Strangers, ce Where The Wild Wind Blows, qui, s'il suit à la lettre toute les règles de la grammaire Harris, est tout simplement inspiré du début à la fin. Chaque mélodie fait mouche, Bruce chante divinement, variant les intensités, et chacun se fait un devoir d'exceller en solo, y compris Janick Gers, qui sait choisir ses notes quand il ne les sème pas aux quatre vents... Une belle réussite donc que ce Final Frontier qui par certains aspects fait un peu écho à Somewhere In Time. Reste qu'en effet la production de Kevin Shirley ne bouge pas d'un iota, quel que soit l'univers proposé...

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Re: Iron Maiden

Message par gato13 » 05 décembre 2020, 15:56

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(2015)

"The Book of Souls" est le seizième et à ce jour le dernier album studio d'Iron Maiden. Il est à nouveau produit par Kevin Shirley et l'excellente pochette est réalisée par Mark Wilkinson. C'est le premier double-album du groupe et il contient onze titres pour une durée qui avoisine les quatre-vingt-douze minutes. "If Eternity Should Fail" (Dickinson) ouvre merveilleusement l'abum. Une intro mystique où la voix de Dickinson impressionne. Des couplets et des refrains soignés brusquement interrompus par une cavalcade dont le groupe a le secret avant que le titre ne se termine sur une voix mystérieuse. Ce premier titre de haute volée est suivi d'une tuerie signée Dickinson et Smith, la furieuse "Speed of Light". Le chant de Dickinson est électrique et ce dernier se livre à quelques prouesses vocales bluffantes. Adrian Smith est d'une justesse qui laisse béat d'admiration. "The Great Unknown" (Harris/Smith) est le premier morceau qui s'apparente à l'aspect progressif de la musique du groupe. Belle et grande réussite, ce qui n'est malheureusement pas le cas de l'interminable "The Red and the Black" (Harris) qui se révèle pénible et maladroite. Couplets et refrains sont d'une banalité affligeante, sans parler des chœurs qui accompagnent le titre. Seule la partie solo est intéressante malgré le fait qu'elle s'éternise inutilement. On avait quitté un Steve Harris impérial avec "When the Wild Wind Blows", ici il n'est que l'ombre de lui-même. "When the River Runs Deep" (Harris/Smith) n'arrange guère les choses tant ce morceau est insipide. Heureusement, "The Book of Souls" (Harris/Gers) relève le niveau de la manière la plus éclatante. Bouleversante, fascinante, contenant des parties instrumentales de toute beauté et transcendée par un Bruce Dickinson stratosphérique, cette chanson est un des sommets de l'album. Fin du premier disque et place au second avec l'énergique "Death or Glory" (Dickinson/Smith) qui ouvre les hostilités. Un titre taillé pour la scène comme en son temps les "Aces High" et autres "Wicker Man". Redoutablement efficace. "Shadows of the Valley" est une très belle réussite signée Harris et Gers mais ce n'est rien à côté de la sublime et poignante "Tears of a Clown" en hommage à Robin Williams. Écrite par Steve Harris et Adrian Smith, cette chanson est portée par un Bruce Dickinson émouvant, des mélodies sublimes et un solo majestueux d'Adrian Smith et Dave Murray. Steve Harris et Dave Murray signent la superbe "The Man of Sorrows". Un petit mot sur le compositeur Dave Murray. Souvent oublié en tant que tel car peu prolifique, il n'en demeure pas moins un compositeur talentueux. Les merveilleuses "Still Life", "Déjà-Vu", "Rainmaker" et "The Reincarnation of Benjamin Breeg" sont là pour le prouver. Il réitère l'exploit avec cette "The Man of Sorrows" dans laquelle il livre des solos somptueux avec une sensibilité à fleur de peau. Bruce Dickinson signe son second titre en solo de l'album avec le morceau de bravoure "Empire of the Clouds". Dix-huit minutes pendant lesquelles le chanteur raconte le destin tragique du plus gros dirigeable jamais construit au Royaume-Uni, le R101. Ce dernier s'écrasa le 5 octobre 1930 non loin de Beauvais. Piano et violon accompagnent cette fresque musicale progressive, majestueuse et bouleversante. Un des sommets de toute la carrière du groupe qui conclût en apothéose ce magistral "The Book of Souls" qui confirme qu'Iron Maiden est au sommet son art.























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Re: Iron Maiden

Message par gato13 » 05 décembre 2020, 16:45

Voici l'heure des classements, toujours délicats car souvent changeants selon les humeurs sans oublier qu'il est très difficile de choisir quand il s'agit d'un groupe que je vénère au plus haut point depuis maintenant quarante ans. Pour faire durer un peu le suspense et le plaisir, je vais commencer par les pochettes et enfin les albums.

Pochettes d'albums

01 - Powerslave
02 - Somewhere in Time
03 - Live After Death
04 - The Number of the Beast
05 - Killers
06 - Seventh Son of a Seventh Son
07 - Piece of Mind
08 - Brave New World
09 - A Matter of Life and Death
10 - The Book of Souls
11 - Iron Maiden
12 - Fear of the Dark
13 - The Final Frontier
14 - No Prayer for the Dying
15 - Virtual XI
16 - Dance of Death
17 - The X Factor

Albums

01 - Somewhere in Time
02 - Powerslave
03 - The Number of the Beast
04 - Seventh Son of a Seventh Son
05 - Piece of Mind
06 - Brave New World
07 - Killers
08 - Iron Maiden
09 - A Matter of Life and Death
10 - Dance of Death
11 - The Book of Souls
12 - The Final Frontier
13 - Fear of the Dark
14 - No Prayer for the Dying
15 - The X Factor
16 - Virtual XI

Mes concerts d'Iron Maiden par ordre chronologique

08/12/86 FRANCE – Montpellier – Le Zénith
10/09/92 FRANCE – Béziers – Les Arènes
26/01/96 FRANCE – Montpellier – Le Zénith
14/06/00 FRANCE – Paris – Palais Omnisport de Bercy
27/05/03 FRANCE – Toulon – Zénith Omega
25/06/05 FRANCE – Paris – Parc des Princes
01/07/08 FRANCE – Paris – Palais Omnisport de Bercy
05/06/13 FRANCE – Paris – Palais Omnisport de Bercy
20/06/14 FRANCE – Clisson Hellfest
22/07/16 ITALIE – Milan – Mediolanum Forum
06/07/18 FRANCE – Paris – AccorHotels Arena
11/07/21 FRANCE – Nanterre – Paris La Défense Arena ?

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Re: Iron Maiden

Message par Le Nobre » 08 décembre 2020, 09:57

Pour l'essentiel, il n'y a que sur Brave New World que nous différons. L'âge d'or d'Iron Maiden reste assurément la période Number Of The Beast - Seventh Son, soit 5 albums magiques.

Il serait intéressant de disserter à ce propos : 4, 5, voire 6 albums à la rigueur, c'est chez de très nombreux artistes le temps éphémère de la plénitude.
Il existe des contre-exemples bien sûr, mais si l'on y regarde de près...

The Police : 5 albums et Sting s'en va en solo.
Marillion avec Fish : 4 albums, et Fish fait de même.
Stevie Wonder : De Music Of My Mind à Songs In The Key Of Life, 5 albums
Telephone : 5 albums
U2 : de War à Achtung Baby, 5 albums
Les Stones avec Mick Taylor : 5 albums
Les Doors : 6 albums
Les Beatles : De Rubber Soul à Let It Be (si l'on exclut Yellow Submarine) 6 albums (eux sont un peu hors concours ceci dit car on peut démarrer leur période de plénitude à Help ! Voire A Hard Day's Night pour certains !)
Genesis avec Peter Gabriel : de Trespass à The Lamb, 5 albums
Yes : Du Yes Album à Going For The One, 6 albums
Van Halen avec Diamond Dave : 6 albums
Supertramp : de Crime Of The Century à Famous Last Words avec Roger Hodgson, 5 albums

Etc...

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Re: Iron Maiden

Message par gato13 » 08 décembre 2020, 10:27

Le Nobre a écrit :
08 décembre 2020, 09:57
Pour l'essentiel, il n'y a que sur Brave New World que nous différons. L'âge d'or d'Iron Maiden reste assurément la période Number Of The Beast - Seventh Son, soit 5 albums magiques.

Il serait intéressant de disserter à ce propos : 4, 5, voire 6 albums à la rigueur, c'est chez de très nombreux artistes le temps éphémère de la plénitude.
Il existe des contre-exemples bien sûr, mais si l'on y regarde de près...

The Police : 5 albums et Sting s'en va en solo.
Marillion avec Fish : 4 albums, et Fish fait de même.
Stevie Wonder : De Music Of My Mind à Songs In The Key Of Life, 5 albums
Telephone : 5 albums
U2 : de War à Achtung Baby, 5 albums
Les Stones avec Mick Taylor : 5 albums
Les Doors : 6 albums
Les Beatles : De Rubber Soul à Let It Be (si l'on exclut Yellow Submarine) 6 albums (eux sont un peu hors concours ceci dit car on peut démarrer leur période de plénitude à Help ! Voire A Hard Day's Night pour certains !)
Genesis avec Peter Gabriel : de Trespass à The Lamb, 5 albums
Yes : Du Yes Album à Going For The One, 6 albums
Van Halen avec Diamond Dave : 6 albums
Supertramp : de Crime Of The Century à Famous Last Words avec Roger Hodgson, 5 albums

Etc...
Led Zeppelin : de "Led Zeppelin 1" à "Physical Graffiti" (et encore je fais partie de ceux qui aiment In Through The Outdoor) 6 albums
Black Sabbath : du 1er à "Sabotage" avec Ozzy + les 2 albums avec Dio 6 + 2 albums
Pink Floyd : de "Dark Side" à "The Wall" 4 albums même si j'aime beaucoup "The Final Cut" mais c'est plus un album solo de Waters et "A Momentary" et "Division Bell" viennent plus tard avec les histoires que l'on sait
Toto : les 8 albums de "Toto" à "Kingdom of Desire" sont excellents (ce n'est qu'un avis personnel)
AC/DC : de "Let There be Rock" à "Back in Black" (et j'aime beaucoup les deux suivants ;) )
Fleetwood Mac : la période Lindsey Buckingham/Stevie Nicks de "Fleetwood Mac" à "Tango in the Night" 5 albums
et je ne parle pas de Deep Purple car l'histoire du groupe est trop agitée :)

etc...
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