Deep Purple... and family

[Nonotofu]

Quel travail de ouf. Je me plonge dans cette story d'un groupe que je ne connais pas assez.
Bravo Tony.

[gato13]

Quel travail de ouf. Je me plonge dans cette story d'un groupe que je ne connais pas assez.
Bravo Tony.

La story ne fait que commencer...

Merci Nono

[gato13]

(1982)

Sorti en 1982, ce "Live in London" a été officiellement enregistré le 22 mai 1974 puis a été diffusé sur la BBC le 6 juin pour promouvoir l'album "Burn". Il présente des musiciens en effervescence et pour beaucoup d'aficionados dont je fais partie, il est aussi important que le "Made in Japan" pour bien comprendre l'évolution du groupe. Les versions proposées ici sont extraordinaires et pour certaines majestueuses. À elles seules, "Mistreated" et "You Fool No One" font de cet enregistrement un trésor musical. Les voix complémentaires de David Coverdale et Glenn Hughes sont admirables. La section rythmique Glenn Hughes/Ian Paice est en feu. Jon Lord brille de mille éclats et Ritchie Blackmore est stratosphérique et habité. Même si dans l'histoire du groupe et du rock en général "Made in Japan" est et restera indétrônable, ce "Live in London" possède toutes les qualités d'un fantastique et indispensable album de la discographie pourpre !

[gato13]

(1974)

Neuvième album studio et le dernier enregistré par la Mark III, "Stormbringer" paraît huit mois après "Burn". Les influences soul, funk et bluesy chères à Glenn Hughes et David Coverdale sont beaucoup plus marquées que sur le précédent opus. Ritchie Blackmore est moins présent sur les compositions mais chaque intervention du maestro est divine et ses solos sont irrésistibles. Réfractaire à la tournure musicale du groupe, il quittera le groupe en 1975 avant la reformation historique de la Mark II en 1984. Entre temps il donnera naissance à Rainbow, un des nombreux groupes figurant sur l'arbre généalogique de la Deep Purple Family et dont je conterai les aventures musicales prochainement. "Stormbringer" est un album magnifique, qui possède un groove terrible, des compositions fantastiques et variées. Et puis un disque qui se finit par cette merveille d'émotion qu'est "Soldier of Fortune" est forcément un grand album !

[gato13]

DEEP PURPLE MARK IV


(1975)

Dixième album studio du groupe, "Come taste the Band" est aussi l'unique de la formation Mark IV. Tommy Bolin remplace Ritchie Blackmore à la guitare. L'orientation musicale est toujours aussi hard, soul, bluesy, funky que sur les deux précédents albums avec un aspect jazzy provenant du background musical de Bolin. Mal aimé de nombreux fans, ignoré du grand public, c'est pourtant un album de grande classe qui contient avec la sublime "You Keep on Moving" un titre phare du répertoire pourpre. Les problèmes addictifs de Glenn Hughes et Tommy Bolin (mort d'une overdose en 1976) seront à l'origine de nombreux concerts catastrophiques lors de la tournée qui suivit la sortie de l'album. Le groupe se sépara. La Deep Purple Family va s'enrichir de nombreux groupes (Rainbow, Whitesnake, Dio...) et carrières solo (Ian Gillan, Glenn Hughes, Jon Lord...). En 1984, Deep Purple se reformera et pour la plus grande joie de ceux qui ne jurent que par cette formation, ce sera le retour du Deep Purple Mark II. Pour l'instant, place à ce formidable album à réhabiliter de toute urgence !

[gato13]

DEEP PURPLE MARK II


(1984)

En 1984, après huit ans de silence et d'aventures musicales majeures dans leurs carrières respectives, Ian Gillan, Ritchie Blackmore, Ian Paice, Jon Lord et Roger Glover font renaître de ses cendres la Mark II. "Perfect Strangers", onzième album studio du groupe remet les pendules à l'heure et rappelle qui sont les patrons. Du début à la fin, c'est un sans faute. L'alchimie est de retour, les musiciens se font plaisir et enregistrent des titres qui pour certains sont depuis devenus des incontournables du groupe. La section rythmique Ian Paice/Roger Glover est redoutable d'efficacité, Ian Gillan dans une forme éblouissante et les duels Ritchie Blackmore/Jon Lord font des étincelles, l'ombrageux guitariste étant en folie tout au long de cet album. Avec "Perfect Strangers", Deep Purple ajoutait un nouveau CHEF D’ŒUVRE à sa formidable discographie !

[gato13]

(1987)

Douzième album studio, "The House of Blue Light" fait partie de ses albums sous-estimés, mal aimés voire détestés par un grand nombre de fans qui lui reprochent d'être sorti au milieu des eighties et donc ses expériences sonores inhérentes à l'époque notamment en terme de synthés et de production. Certes le son y est plus FM qu'à l'accoutumée, Jon Lord innove d'autres textures sonores avec ses claviers, Ritchie Blackmore modifie le son de sa guitare par instant pour un résultat plutôt probant. Car les compositions pour la grande majorité sont excellentes et riches hormis un ou deux titres moyens. "Bad Attitude", "The Unwritten Law", le somptueux "The Spanish Archer" avec un Blackmore flamboyant , "Strangeways" et le fantastique "Dead or Alive" démontrent que l'inspiration est au rendez-vous. Pour promouvoir l'album le groupe repartit en tournée et à nouveau des tensions entre Ritchie Blackmore et Ian Gillan allaient entraîner le départ puis le limogeage de ce dernier. Le Mark II refermait une nouvelle fois la parenthèse le temps d'un album enregistré en 1990 avec Joe Lynn Turner au chant avant de se retrouver à nouveau en 1993 pour un ultime enregistrement avec le classique line-up.

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DEEP PURPLE MARK V


(1990)

Treizième album studio et l'unique de la formation Mark V qui voit l'arrivée de Joe Lynn Turner en lieu et place de Ian Gillan. Un recrutement qui a fait grincer des dents un très grand nombre de fans irréductibles et une grande majorité de la presse spécialisée. Et chacun y allait de son Deep Rainbow ou de son Purple Rainbow pour qualifier cette Mark V. C'est clair qu'en embauchant Joe Lynn Turner qui de 1981 à 1983 chantât sur les trois derniers disques de Rainbow, Ritchie Blackmore seul maître à bord à présent avait la possibilité de donner à Deep Purple une orientation musicale plus AOR/FM comme il l'avait fait à la fin de l'aventure Rainbow. Et le résultat est à la hauteur des espérances des grands fans (dont je suis) de l'ombrageux guitariste. Une production soignée, classieuse, léchée, des compositions toutes plus mélodiques les unes que les autres, Jon Lord impérial, Joe Lynn Turner en grande forme, Ritchie Blackmore inspiré et toujours cette section rythmique magique Ian Paice/Roger Glover qui lui aussi officiait dans Rainbow. La tournée européenne qui suivit rencontra un grand succès public et critique au vu de la qualité des concerts qui en plus de superbes versions de ce "Slaves and Masters" permit aux fans d'entendre pour la seule et unique fois des titres de la Mark II et de la Mark III sur une même setlist. "Burn" en ouverture de concert et pour finir "Highway Star", inespéré et phénoménal. Expérience vécue le 9 février 1991 au Palais des Sports de Marseille où Deep Purple mené par un Ritchie Blackmore au sommet de son art donna un concert fantastique. Oui, "Slaves and Masters" au même titre que "Come Taste the Band" est un album à part dans la discographie du groupe mais c'est cela justement qui en fait toute sa beauté et son importance !

[gato13]

DEEP PURPLE MARK II


(1993)

Quatorzième album du groupe, "The Battle Rages On" voit le retour de Ian Gillan derrière le micro. En effet, suite à l'échec commercial et critique de "Slaves and Masters", le management du groupe souhaite fêter les 25 ans de la formation et met la pression afin que Ian Gillan soit réintégré. Joe Lynn Turner qui avait commencé à écrire des chansons est remercié au grand désarroi de Ritchie Blackmore dont la revanche n'allait pas tarder à venir. En plein milieu de la tournée qui suivit la sortie de l'album, il quitta définitivement le groupe. Il sera remplacé par Joe Satriani de décembre 1993 à juillet 1994. L'éphémère Deep Purple Mark VI n'aura duré que le temps d'une tournée. Éphémère mais ô combien bénéfique car la personnalité de Satriani en plus de l'excellence de son jeu aura un effet salvateur et aura permis de revitaliser un groupe en perpétuelles tensions internes. Deep Purple pouvait envisager un avenir radieux. Quand à cet album mineur à la production sèche et résolument rock, il est sauvé de l'ennui par la présence de trois titres somptueux et dignes du pourpre profond : "The battle Rages On", "Anya" et "Solitaire". Le reste est efficace mais pas transcendant et ce chapitre final de la mythique Mark II laisse un goût amer, un sentiment d'inachevé et de gâchis.

[gato13]

DEEP PURPLE MARK VII


(1996)

Quinzième album studio et premier de l'ère Mark VII. Steve Morse (Dixie Dregs, Kansas, Flying Colors) remplace Ritchie Blackmore et son arrivée au sein du groupe va être inestimable. Ian Gillan, Jon Lord, Ian Paice et Roger Glover sont soulagés suite au départ de l'homme en noir et voient en Steve Morse une bouffée d'oxygène. Et cela se ressent à l'écoute de "Purpendicular", l'album le plus expérimental et risqué que le groupe ait enregistré jusqu'ici. Son plus moderne, morceaux flirtant très souvent avec du progressif, ambiances et tempos variés. Le chant de Gillan est plus posé, Jon Lord s'aventure sur des terres jusque là inconnues dans sa palette, la section rythmique Ian Paice/Roger Glover est royale. Quant à Steve Morse il est impérial, précis, mélodique et techniquement irréprochable. Sa science des sons est phénoménale. Son arrivée n'aura de cesse d'alimenter les diatribes des pros Blackmore qui lui reprocheront d'avoir dénaturer le son Purple et la musique du groupe. Étant un fan absolu de l'ombrageux guitariste, je ne peux que constater que depuis l'intronisation du jovial (sa joie de jouer sur scène est un pur bonheur de spectateur) et virtuose Steve Morse, Deep Purple n'a cessé de surprendre, d'innover et de s'amuser sur scène. Et tout commence avec ce "Purpendicular" qui en plus de signer la renaissance d'un géant du rock contient certaines des plus grandes chansons du groupe. Un immense album !