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Re: Deep Purple... and family
Posté : 12 août 2020, 16:55
par gato13
(1978)
"Long Live Rock 'n' Roll" est le troisième album studio du groupe. Après avoir sorti un live d'anthologie avec "On Stage", il est temps de donner un successeur au monumental "Rising". Était-il possible de faire mieux ou tout du moins aussi bien ? À l'écoute de ces huit morceaux, la réponse est clairement oui. Et pourtant, le groupe a encore connu la valse des musiciens. Exit Jimmy Bain et Tony Carey. Seuls restent Cozy Powell, Ronnie James Dio et le capitaine du navire qui, n'ayant pas trouver de bassiste à l'heure de l'enregistrement de l'album, se chargera des parties de basse. Le claviériste David Stone et le bassiste Bob Daisley seront incorporés au groupe juste avant la tournée qui débute en 1977 et pendant laquelle sera terminé l'album. La production est assurée par Martin Birch qui offre au groupe un écrin sonore de rêve. Et pour ouvrir les hostilités, quoi de mieux qu'un titre fédérateur concocté par un Ritchie Blackmore véritable orfèvre du riff mémorisable. La voix phénoménale de Ronnie James Dio transcendant la musique et achevant de faire de ce "Long Live Rock 'n' Roll" d'ouverture un hymne de référence. Puis vient la sublime "Lady of the Lake" portée par un refrain de toute beauté. Vient ensuite un boogie-rock endiablé, l'excellent "L.A. Connection". La face A se termine avec "Gates of Babylon" nouveau chef d’œuvre signé Blackmore/Dio. Rythmique et mélodie orientales, chant lyrique voire mystique, orchestration grandiose et un solo d'anthologie du sorcier Blackmore. Un titre qui figure au panthéon du groupe à côté de "Stargazer". La face B démarre à un train d'enfer avec la version studio de "Kill the King" qui n'existait jusque là qu'en version live. On peut dire sans crainte qu'on tient là un des premiers si ce n'est le premier titre de speed mélodique. Le groupe est en folie et le solo atomique est à tomber. "The Shed (subtle)" et "Sensitive to Light" sont deux hard-rock puissants et efficaces. L'album se termine par un autre chef d’œuvre du groupe, l'émouvante et sublime "Rainbow Eyes". Ballade d'inspiration médiévale accompagnée par un orchestre, elle permet de mesurer toute l'étendue vocale de Dio qui n'a jamais été aussi doux, mélancolique et délicat. "Long Live Rock 'n' Roll" est un nouveau classique essentiel et indispensable. Il est aussi malheureusement le dernier Rainbow avec Ronnie James Dio au chant. Ce dernier, étant en désaccord avec Ritchie Blackmore qui souhaitait à l'avenir se tourner vers un style plus direct et orienté AOR, quittera l'Arc en Ciel et s'en ira rejoindre un autre géant du hard-rock à savoir Black Sabbath pour enregistrer les légendaires "Heaven and Hell" et "Mob Rules". Mais ceci est une autre histoire...
Re: Deep Purple... and family
Posté : 13 août 2020, 12:05
par gato13
(1979)
Quatrième album studio du groupe, "Down to Earth" est le disque de tous les changements, de la transition et de la nouvelle orientation musicale souhaitée par Ritchie Blackmore. Seul reste, aux côtés du ténébreux guitariste, le fidèle Cozy Powell à la batterie. Graham Bonnet (chant), Roger Glover (basse et ancien compagnon de Blackmore au sein de Deep Purple) et Don Airey (synthés et futur Deep Purple) ont rejoint le groupe. C'est Glover qui est en charge de la production. Et ce qui frappe d'entrée, c'est le son plus sec, plus direct en adéquation avec des morceaux que l'on pourra qualifier de plus FM, plus AOR pour certains tel que "All Night Long" et le tube "Since You've Been Gone". Ces morceaux punchy conviennent parfaitement à la texture vocale de Graham Bonnet. Si ce dernier est moins puissant et pas aussi mélodieux que son légendaire prédécesseur, il livre tout au long des huit titres de l'album une performance exemplaire comme sur le superbe blues "Love's No Friend". Le lyrisme et les grandes envolées qui ont fait le succès des premiers albums sont toujours présents. La grandiose "Eyes of the World" en est une preuve éclatante tout comme la formidable "Lost in Hollywood". "Weiss Heim", qui figurait en face B du single "All Night Long", est un instrumental de toute beauté et d'une grande délicatesse, art dans lequel Ritchie Blackmore est passé maître. "Down to Earth" est une référence et un indispensable !
Re: Deep Purple... and family
Posté : 14 août 2020, 15:03
par gato13
Re: Deep Purple... and family
Posté : 19 août 2020, 14:49
par gato13
(1982)
Sixième album studio du groupe, "Straight Between the Eyes" voit l'arrivée de David Rosenthal aux synthés en remplacement de Don Airey. Toujours produite par Roger Glover, la cuvée 1982 confirme le virage AOR/FM amorcé sur le précédent opus. Cela démarre sur les chapeaux de roues avec la puissante "Death Alley Driver" et son solo de folie. "Stone Cold", une des très grandes réussites de Rainbow, est une merveille de ballade portée par un Joe Lynn Turner impérial et la guitare magique du maître. "Bring on the Night" est un titre enlevé traversé à nouveau par un solo efficace. "Tearin' out my Heart" est une autre ballade plus sombre, plus désespérée merveilleusement chantée par Joe Lyn Turner. "Power" et "Miss Mistreated" sont deux morceaux carrés portés par deux excellents riffs. L'album se termine par la somptueuse "Eyes of Fire" qui, portée par un ensemble de cordes, voit Rainbow renouer avec le lyrisme, l'épique, des sonorités et mélodies orientales. La performance vocale est superbe et Ritchie Blackmore éblouissant. Même s'il n'est pas le meilleur du groupe et qu'il sera avec le recul souvent considéré comme le moins bon des trois albums de la période Joe Lynn Turner, ce "Straight Between the Eyes" possède assez d'atouts positifs (deux classiques et un titre grandiose) qui plaident en sa faveur.
Re: Deep Purple... and family
Posté : 20 août 2020, 10:55
par gato13
(1983)
Septième album studio et dernier de l'ère Turner, "Bent out of Shape" marque l'apogée de la période AOR/FM de Rainbow. Chuck Bürgi remplace Bobby Rondinelli à la batterie. La superbe production est assurée à nouveau par Roger Glover. Ritchie Blackmore et Joe Lynn Turner qui signent la majorité des titres sont au sommet de leur art. Leur association atteint un degré de perfection rare. Toutes les compositions sont des modèles de mélodies raffinées, d'arrangements classieux sans oublier l'énergie qui rappelle que Rainbow est avant tout un immense groupe de hard-rock. "Stranded" ouvre l'album avec efficacité. Le ton est donné, le riff entêtant et la mélodie chant enivrante. "Can't let you go" est un écrin de choix qui met en valeur un Joe Lynn Turner impérial. "Fool for the Night" est un titre enlevé où la section rythmique fait des merveilles. "Fire Dance" est une bombe traversée par une partie solo phénoménale. Puis vient la superbe "Anybody There", le premier instrumental de l'album où la guitare de Ritchie Blackmore se fait tendre, mélancolique et bouleversante. "Desperate Heart" et "Street of Dreams" sont deux tubes en puissance portés par des mélodies imparables. "Drinking with the Devil" et "Make your Move" rappellent la facette hard rock du groupe. "Snowman", deuxième instrumental, est une adaptation du titre "Walking in the Air" de Howard Blake. Un titre planant, progressif où les synthés ont la part belle tandis que Ritchie Blackmore nous gratifie d'un solo magistral. Ce somptueux "Bent out of Shape" n'aura malheureusement pas de suite. En 1984, soit onze ans après leur séparation, Ritchie Blackmore, Roger Glover, Jon Lord, Ian Gillan et Ian Paice enregistrent "Perfect Strangers" et actent le grand retour du Deep Purple Mark II. En l'espace de neuf ans et de sept magnifiques albums studio, dont certains sont devenus des monuments du genre, Ritchie Blackmore aura réussi à installer son Rainbow au firmament. Il retrouvera la voie de l'arc en ciel en 1995 pour un huitième et dernier album.
Re: Deep Purple... and family
Posté : 21 août 2020, 15:06
par gato13
Re: Deep Purple... and family
Posté : 26 août 2020, 14:50
par gato13
WHITESNAKE
(1977)
En 1976, Deep Purple Mark IV jette l'éponge miné par les problèmes addictifs de Glenn Hughes et Tommy Bolin. David Coverdale enregistre alors un album solo qui allait être les prémices de son futur groupe : Whitesnake. Ici, point de hard-rock ou si peu. On a affaire à du blues rock, des ballades émouvantes et de la soul musique. La voix blues, chaude, sensuelle et rocailleuse de David Coverdale excelle dans ces registres. Ce très bon premier essai sera suivi d'un second effort solo avant la naissance définitive du groupe Whitesnake en 1978.
Re: Deep Purple... and family
Posté : 26 août 2020, 15:10
par gato13
Re: Deep Purple... and family
Posté : 27 août 2020, 14:29
par gato13
(1978)
Après le EP "Snakebite" enregistré la même année, "Trouble" est le premier véritable album de Whitesnake. Il est produit par un fidèle de la Purple Family, Martin Birch. Aux côtés de David Coverdale (chant) on retrouve Jon Lord (claviers), Micky Moody (guitares), Bernie Marsden (guitares), Neil Murray (basse) et David Dowle (batterie). Whitesnake, c'est du hard rock bluesy, du rock and roll, du blues, de la musique qui fait bouger et taper du pied. La musique du groupe émet des ondes positives et festives tout en n'oubliant pas d'être réparatrice et sensuelle quand elle diffuse des sentiments tristes ou mélancoliques. Et le catalyseur de toutes ces sensations n'est autre que David Coverdale et sa magnifique voix. Un premier album pas révolutionnaire, pas complètement réussi mais qui laisse augurer le futur radieux du groupe. L'album suivant signera l'envol du Serpent Blanc.
Re: Deep Purple... and family
Posté : 27 août 2020, 17:20
par gato13