Black Sabbath story

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gato13
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Re: Black Sabbath story

Message par gato13 » 15 octobre 2020, 14:08

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(1995)

Sorti en 1995, ce "Forbidden" de sinistre mémoire est le dix-huitième album studio du groupe. On y retrouve pour la dernière fois Tony Martin au chant. Geoff Nicholls est toujours aux claviers. Geezer Butler et Bobby Rondinelli étant partis après l'échec commercial de "Cross Purposes" ils sont respectivement remplacés par Neil Murray et Cozy Powell qui officiaient déjà sur "Tyr". La nouveauté ici vient du fait que la production de l'album est assurée par Ernie-C de Body Count. C'est un désastre sans nom. En voulant encrer à tout prix Black Sabbath dans la mouvance de l'époque, le son du groupe se retrouve totalement dénaturé. Un mixage horrible, un son sans profondeur, sans ampleur. Ce qui sonne idéalement pour du Body Count ne convient pas du tout au répertoire de Black Sabbath. Même la participation de Ice T sur le titre d'ouverture n'y change rien. Mais il semble qu'à l'époque de l'enregistrement Tony Iommi ne sachant plus comment faire pour maintenir à flot le navire y ait vu une opportunité de raccrocher son groupe à l'actualité musicale des 90's et ainsi gagner les faveurs d'un public plus jeune. Outre la production médiocre, aucune composition n'est à sauver du naufrage. Aucune inspiration, aucune implication et pire que tout l'impression que le grand Tony Iommi sentant venir la catastrophe recycle des riffs du fonds du placard. Sans parler de la plus mauvaise prestation de Tony Martin qui jusque là, sur ses quatre précédents enregistrements avec le groupe, avait été à la hauteur et très convaincant. Triste constat de voir ce groupe légendaire sortir un tel disque, indigne de son aura et de son importance dans l'histoire du heavy-metal. Et dire qu'il faudra attendre dix-huit longues années pour voir à nouveau le nom Black Sabbath inscrit sur la pochette d'un nouvel album studio. Entre temps, il y aura eu "Reunion" le premier album live officiel avec la formation d'origine reformée pour l'occasion. Puis en 2007, "Live from Radio City Music Hall" enregistré sous le nom de Heaven and Hell afin de ne jouer que des titres issus des albums "Heaven and Hell", "Mob Rules" et "Dehumanizer" et ainsi faire l'impasse sur la période Ozzy Osbourne. Le succès étant au rendez-vous, c'est sous ce patronyme que paraîtra en 2009 l'album "The Devil you Know". Mais pour l'heure, ce "Forbidden" fait pâle figure et décroche sans peine le trophée du pire album de Black Sabbath !





















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Re: Black Sabbath story

Message par gato13 » 15 octobre 2020, 16:25

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(2007)

Enregistré le 30 mars 2007 au Radio City Music Hall de New York, cet album est le témoignage live de ce que fût la tournée qui fit suite à la sortie de la box "The Rules of Hell" qui regroupe les trois albums studio "Heaven and hell", "Mob Rules" et "Dehumanizer" enregistrés par la formation ainsi que le "Live Evil". Elle accompagnait aussi la sortie de la compilation "The Dio Years" qui comprenait trois nouveaux morceaux composés pour l'occasion. On retrouve donc Tony Iommi, Ronnie James Dio, Geezer Butler et Vinny Appice plus Scott Warren aux claviers. En tournant sous le nom de Heaven and Hell, le groupe ne s'attarde que sur le répertoire des albums cités plus haut et fait carrément l'impasse sur les périodes Ozzy Osbourne, Ian Gillan et Tony Martin. Disons le tout de suite, la performance enregistrée ici est phénoménale. On retrouve un groupe en très grande forme, heureux d'être à nouveau ensemble. La setlist est magique, le son dantesque et la prestation remarquable. Un DVD et un Blu-ray retranscrivent à merveille la grandeur de ce concert. Un must absolu pour tout fan qui se respecte et un excellent moyen pour les non initiés de découvrir pourquoi Black Sabbath/Heaven and Hell est un groupe légendaire !



























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Re: Black Sabbath story

Message par gato13 » 16 octobre 2020, 15:00

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(2009)

Suite au succès de leur tournée de 2007, le groupe Heaven and Hell décide de retourner en studio. Ce "Devil You Know" est donc le troisième album enregistré par cette formation de Black Sabbath à qui l'on doit "Mob Rules " et "Dehumanizer". On retrouve donc Tony Iommi, Ronnie James Dio, Geezer Butler et Vinny Appice pour ce "The Devil You Know" qui sera l'unique effort studio paru sous ce patronyme. D'emblée ce qui frappe le plus, c'est la production exemplaire qui donne à l'ensemble des titres une lourdeur, une grandeur et un lyrisme inespérés. On sent Tony Iommi à nouveau inspiré, martelant des riffs dont lui seul a le secret et distillant des solos de toute beauté. Il est puissamment soutenu par la rythmique imparable de messieurs Geezer Butler et Vinny Appice. Quant au maître de cérémonie, le grand Ronnie James Dio alors âgé de 67 ans, il délivre une prestation impériale. On ne le savait pas encore mais les dix chansons qui figurent sur cet album allaient être les dernières enregistrées par ce légendaire chanteur devenu de son vivant une véritable icône du hard-rock/heavy-metal et une référence pour un grand nombre de chanteurs. Il décèdera un an après la sortie de cet album, en mai 2010. Qu'on le considère ou pas comme le dix-neuvième album de Black Sabbath, ce "The Devil You Know" renferme des titres fantastiques et grandioses. Rien à jeter, que de l'excellence interprétée par les maîtres du genre. Un must !





















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Re: Black Sabbath story

Message par gato13 » 18 octobre 2020, 00:02

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(2013)

Le voilà donc ce dix-neuvième et dernier album studio de Black Sabbath. La parenthèse Heaven and Hell est refermée. Ronnie James Dio s'en est allé vers d'autres cieux. Les fans die-hard en rêvaient, ils l'espéraient plus que tout, leur attente est enfin récompensée. Enfin pas tout à fait complètement. Ozzy Osbourne rentre au bercail et rejoint ses potes Tony Iommi et Geezer Butler. Seul manque à l'appel Bill Ward remplacé par Brad Wilk à la batterie. À la production, on retrouve l'éclectique Rick Rubin (Beastie Boys, Run–D.M.C., Slayer, Red Hot Chili Peppers, Tom Petty, Johnny Cash, AC/DC, Metallica, ZZ Top...). Le son de l'album est énorme, d'une puissante dévastatrice, un ouragan de décibels qui comme le dit si bien Tonton Zégut "nettoie les cages à miel". Et autant le dire illico, les onze titres de ce "13" font du bien aux conduits auditifs. Ça fait fondre le cérumen en moins de temps qu'il n'en faut à Usain Bolt pour courir un 100 mètres. Car Black Sabbath a décidé de rappeler à tous les jeunots, dont il est le géniteur, qui est le précurseur, qui est le patron et le maître du heavy-metal. Il y a cinquante ans, quatre musiciens de Birmingham forgeaient dans des riffs en acier des rythmiques en métal plombé. Ils terrassaient les oreilles les plus chastes, effrayaient bigots et bigotes qui voyaient en ces quatre hurluberlus chevelus des enfants terribles adeptes de Belzébuth et fidèles de messes sataniques. La cloche avait retentit dès le bien nommé "Black Sabbath", morceau d'ouverture de leur premier album. La terre avait tremblé sous le martellement de Tony Iommi qui sortait de sa Gibson SG des sons d'outre tombe. La voix caverneuse d'Ozzy Osbourne ensorcelait l'assistance en transe tandis que Geezer Butler et Bill Ward s'intronisaient gardiens du temple païen. Quarante trois plus tard, "End of the Beginning", "God is Dead", "Loner", "Zeitgeist", "Age of Reason", "Live Forever", "Damaged Soul", "Dear Father", "Methademic", "Peace of Mind" et "Pariah" referment "Les Tables De La Loi" métalliques en une ultime Messe Noire diaboliquement envoûtante :twisted: :twisted: :twisted:























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Re: Black Sabbath story

Message par gato13 » 23 octobre 2020, 14:49

Ozzy Osbourne

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(1980)

"Blizzard of Ozz" est le premier album solo enregistré par Ozzy Osbourne après son départ de Black Sabbath en 1979. Son groupe est composé de Bob Daisley (basse), Lee Kerslake (batterie), Don Airey (claviers) et de Randy Rhoads jeune prodige de la guitare qui officiait jusque là au sein de Quiet Riot avec qui il avait enregistré deux albums en 1977 et 1978. Produit par Ozzy Osbourne, l'album est considéré à juste titre comme un disque majeur du hard-rock et du heavy-metal. Pour un premier effort, c'est un coup de maître. Dès le titre d'ouverture "I Don't Know" la couleur est annoncée. Efficacité du riff, rythmique d'enfer, mélodie et solo d'orfèvre. "Crazy Train" qui suit est un incontournable du répertoire d'Ozzy Osbourne. Comment pourrait-il en être autrement tant ce titre est parfait. Un riff d'anthologie débute cette cavalcade mélodique transpercée par un solo historique. "Goodbye to Romance" est une très belle ballade mélancolique comme les affectionne Ozzy Osbourne. Après le court intermède acoustique "Dee" déboule le puissant et polémique "Suicide Solution". Une intro majestueuse à l'orgue signée Don Airey, la voix plaintive d'Ozzy Osbourne, une mélodie imparable, le monument "Mr. Crowley" et ses deux solos d'anthologie installent définitivement le jeune Randy Rhoads au firmament des guitaristes. Virtuosité, feeling, mélodie subliment ces deux instants d'exception qui auront influencer une kyrielle d'apprentis guitaristes. Apprentis guitaristes qui allaient subir ensuite le choc "Revelation (Mother Earth)", véritable morceau de bravoure épique et lyrique conclut par une autre intervention divine de Randy Rhoads. Avec cet indispensable "Blizzard of Ozz", la carrière solo d'Ozzy Osbourne commençait sous les meilleures auspices. En enregistrant d'emblée un chef d’œuvre qui venait de révéler au monde un guitariste d'exception, l'ex chanteur de Black Sabbath pouvait voir l'avenir sous un jour radieux.





















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Re: Black Sabbath story

Message par gato13 » 24 octobre 2020, 11:07

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(1981)

Deuxième album solo d'Ozzy Osbourne, "Diary of a Madman" est enregistré avec la même équipe que "Blizzard of Ozz" à savoir Ozzy Osbourne, Randy Rhoads, Bob Daisley et Lee Kerslake. Toutefois, ces derniers ayant quitté le groupe juste après l'enregistrement, ils ne seront pas crédité sur l'album. C'est ainsi qu'on retrouve dans les crédits Rudy Sarzo à la basse et Tommy Aldridge à la batterie alors qu'ils ne jouent pas sur l'album. Pire, lors de la réédition en 2002 des deux premiers efforts solo, les parties de basses et batteries seront réenregistrées par Robert Trujillo et Mike Bordin alors bassiste et batteur du groupe. Une hérésie contractuelle et bassement financière qui sera rectifiée en 2011 lors de la réédition remastérisée des enregistrement originaux. "Diary of a Madman" est beaucoup plus direct, moins atmosphérique que son prédécesseur si l'on excepte le dernier titre. Tout commence avec le supersonique "Over the Mountain" et son riff de folie. "Flying High Again", "You Can't Kill Rock And Roll" sont d'une efficacité redoutable tandis que "Believer" se montre plus angoissant. "Tonight" est un superbe titre sublimé par les solos de Randy Rhoads. "S.A.T.O" et sa mélodie imparable est une pépite souvent oubliée du répertoire d'Ozzy Osbourne. Regrettable erreur tant ce titre est formidable. L'album se conclut en beauté avec "Diary of a Madman". Ses arrangements classiques sophistiqués, son ambiance torturée, ses chœurs magnifiques, le chant d'Ozzy et la prestation stratosphérique de Randy Rhoads font de ce titre un chef d’œuvre absolu et l'un des plus grands morceaux du répertoire du groupe. Un album superbe qui confirme tout le potentiel du groupe et consacre Randy Rhoads comme l'un des guitaristes les plus doués et les plus importants de sa génération. Le 19 mars 1982, alors que le groupe est en tournée, Randy Rhoads disparait tragiquement à l'âge de 25 ans dans un accident d'avion. Le monde de la guitare venait de perdre l'un de ses plus grands. L'avenir du groupe était très incertain...

















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Re: Black Sabbath story

Message par gato13 » 30 octobre 2020, 17:16

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(1983)

Troisième album studio d'Ozzy Osbourne, "Bark at the Moon" voit l'arrivée de Jake E. Lee à qui incombe la lourde tâche de succéder au regretté Randy Rhoads. Succession délicate tant le défunt guitariste aura marqué, malgré sa courte carrière, de son empreinte le son Ozzy Osbourne et le monde de la guitare. À ses côtés, on retrouve l'excellent Bob Daisley (basse), le puissant Tommy Aldridge (batterie) et le talentueux Don Airey (claviers). Bien que tous les titres soient composés par Jake E. Lee et Bob Daisley, ils sont contractuellement signés Ozzy Osbourne. Passons sur ces basses considérations financières et parlons musique. On aurait pu craindre le pire suite aux évènements tragiques de l'année 1982 mais les doutes sont rapidement balayés dés le fantastique "Rock 'n' Roll Rebel". Un riff et un son qui impose d'entrée la patte Jake E. Lee. Une entrée en matière remarquable confirmée dés le classique "Bark at the Moon" où le flamboyant guitariste nous régale de deux solos hallucinants. La très belle "You're No Different (To Me)" est une réussite totale. Les excellentes "Now You See It (Now You Don't)" et "Centre of Eternity" précèdent la traditionnelle ballade. "So Tired" bénéficie de très beaux arrangements de cordes. "Slow Down" est très efficace. "Waiting for Darkness" est le chef d’œuvre de l'album. Un titre phare de la carrière d'Ozzy Osbourne porté par un riff fabuleux et magistralement orchestré. L'inquiétante "Spiders" conclut de fort belle manière l'album. Malgré la perte d'un ami et d'un membre clé de son début de carrière en solo, Ozzy Osbourne a réussi son pari. En dénichant une perle rare en la personne du fantastique et talentueux Jake E. Lee, il sort avec ce "Bark at the Moon" un album riche, varié et incontournable.



















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Re: Black Sabbath story

Message par Le Nobre » 30 octobre 2020, 17:41

Jake E Lee est inégalable pour moi chez Ozzy. C'est son jeu que je préfère. Il excelle encore sur The Ultimate Sin, notamment sur le sublime Killer Of Giants...
A+

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Re: Black Sabbath story

Message par gato13 » 31 octobre 2020, 00:11

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(1986)

Quatrième album solo d'Ozzy Osbourne, "The Ultimate Sin" a lui aussi connu son lot de mésaventures contractuelles. L'album a été en grande majorité composé par Jake E. Lee et Bob Daisley. Ce dernier se voyant encore dépossédé de ses droits quitte le groupe avant l'enregistrement.
Il est remplacé par Phil Soussan qui lui aussi connaîtra une grosse déconvenue à la suite du succès de l'album. Et pour compléter le groupe, c'est Randy Castillo qui se retrouve derrière la batterie et Mike Moran comme musicien additionnel aux claviers. Un album détesté par Ozzy Osbourne et certains fans et vénéré par un grand nombre de fans dont je fais partie. Ozzy ne supporte pas la production très calibrée FM et mainstream de Ron Nevison. C'est pourtant cette production qui va assurer à cet album un succès commercial et critique. Et bien entendu, la grande qualité des compositions. Car on peut clamer haut et fort que "The Ultimate Sin" est une véritable mine d'or. Neuf pépites étincelantes à commencer par la bombe d'ouverture, la bien nommée "Ultimate Sin". Un riff énorme, un Ozzy en grande forme et un solo irradiant de Jake E. Lee. L'irrésistible "Secret Loser" avec son refrain entêtant est transcendée à nouveau par un solo éblouissant du guitariste. Autant le dire de suite, "The Ultimate sin" est l'album de la consécration de Jake E. Lee, fabuleux guitariste beaucoup trop sous-estimé. Sa performance sur cet album est magistrale. Un son de folie, des solos éblouissants, des rythmiques redoutables et toujours le petit plus, le petit gimmick sonore qui fait la différence. "Never Know Why", "Thank God For the Bomb", "Never" et "Lightning Strikes" confirment l'excellence de ce début d'album. Mais le meilleur est à venir. Une intro exceptionnelle où Jake E. Lee tout en douceur et mélodie fascinante nous invite. C'est alors qu'entre en scène le Maître de cérémonie en la personne d'Ozzy Osbourne. Quelle voix, on est envoûté par les couplets et les refrains. Solo magistrale du Seigneur guitariste et soudain, c'est l'explosion, la fureur et les claviers majestueux, le tout porté par une rythmique enfiévrée à la guitare. Avec ce "Killer of Giants" d'anthologie, on touche au sublime, au divin. Un monument dans la carrière du Madman. Encore sous le choc, Jake E. Lee nous décoche une nouvelle intro de folie pour la formidable "Fool Like You". À nouveau, une grande réussite et deux solos éblouissants. "Shot in the Dark" vient conclure avec classe l'album. Ce tube en puissance, modèle du genre, sera sujet à une bataille juridique entre Phil Soussan et Ozzy Osbourne qui entraînera pendant quelques années la suppression pure et simple de l'album du catalogue de l'artiste. Contrairement à l'ensemble de la discographie d'Ozzy Osbourne, "The Ultimate Sin" est le seul album à ne pas avoir été remastérisé en 2002 et cela à cause du litige concernant ce fantastique et classique "Shot in the Dark". À ce jour, l'album est seulement disponible dans son édition remastérisée de 1995. Malgré tous ses aléas, "The Ultimate Sin" est un album somptueux, un des meilleurs de la discographie du Madman. Il allait aussi, malheureusement, être le dernier enregistré avec le flamboyant Jake E. Lee qui allait quitter le groupe à l'issue de la tournée qui allait suivre. Il partit former le groupe de blues/hard-rock Badlands avec le chanteur Ray Gillen et le batteur Eric Singer (Kiss) avec qui il allait enregistrer trois excellents albums dont le premier est un bijou. Mais ceci est une autre histoire...



















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Re: Black Sabbath story

Message par gato13 » 31 octobre 2020, 16:00

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(1988)

"No Rest for the Wicked" est le cinquième album d'Ozzy Osbourne et comme à l'accoutumée, sa conception n'a pas été un long fleuve tranquille. Après le somptueux "The Ultimate Sin", Jake E. Lee et Phil Soussan ont quitté le groupe. Seul reste aux côtés d'Ozzy le batteur Randy Castillo. Et comme bien souvent, Bob Daisley fait son retour à la basse. John Sinclair s'occupe des claviers en tant que musicien additionnel. Mais qui pour remplacer Jake E. Lee ? Ozzy Osbourne déniche un jeune guitariste de 19 ans, alors pompiste dans une station essence dans le New Jersey, sur l'envoi d'une simple démo. Zakk Wylde va radicalement changer le son d'Ozzy Osbourne. Son jeu heavy, ses riffs acérés, ses solos supersoniques et techniques vont considérablement durcir la musique du groupe sans toutefois perdre les mélodies accrocheuses et les arrangements soignés. Fantastique guitariste qui manque toutefois de feeling et dont le jeu, en ce qui me concerne, est bien loin d'égaler celui beaucoup plus fin et mélodique de ses prestigieux prédécesseurs Randy Rhoads et Jake E. Lee. La satirique et puissante "Miracle Man" ouvre l'album en fanfare. Rythmique puissante et solo dévastateur donne le ton de cet album qui n'aura de cesse de souffler le chaud et le froid. Alternance d'excellents titres comme "Breaking All the Rules", "Fire in the Sky", "Tattooed Dancer" et "Hero" et de morceaux peu inspirés franchement dispensables comme "Devil's Daughter", "Crazy Babies", "Bloodbath in Paradise" et "Demon Alcohol". Excellemment produit mais souffrant d'une nette baisse de créativité et d'inspiration, ce "No Rest for the Wicked" est un album de transition qui marque le début d'une longue collaboration entre Zakk Wylde et Ozzy Osbourne. La suite allait rectifier le tir de manière magistrale.





















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