(2019)
James Gray se lance dans la science-fiction sans renier pour autant ses thèmes de prédilection. Bien au contraire, après avoir décortiquer et mis en images les liens familiaux dans des polars ou drames somptueux ("Little Odessa", "The Yards", "La nuit nous appartient", "Two Lovers", "The Immigrant") et explorer l'âme humaine confrontée à ses démons et tourments ("The Lost City of Z"), le cinéaste confie à Brad Pitt le rôle d'un astronaute qui part à la recherche de son père disparu lors d'une mission vers Neptune. Plus "Apocalypse Now" que "Star Wars", plus "2001, l'odyssée de l'espace" que "Star Trek", "Ad Astra" est une œuvre dense, complexe et introspective qui, même si elle offre quelques scènes fort spectaculaires, s'attarde plus sur l'être humain et sa place dans l'univers. Un voyage aux confins de la solitude, de la perte d'un être cher, du questionnement de soi. Dans ce trip intersidéral aux allures de réflexion existentielle, Brad Pitt se montre touchant, bouleversant et son jeu minimaliste, intériorisé est d'une justesse et d'une profondeur rare. Jamais l'acteur ne s'était mis autant à nu en dévoilant une fragilité et des zones d'ombre psychologiques dans un personnage. Une performance exceptionnelle, une de plus, dans une filmographie riche de grands films et de grandes performances. Il ne faut pas oublier Tommy Lee Jones et Donald Sutherland qui en quelques scènes éclaboussent l'écran et l''espace de leur classe et leur charisme. Une expérience visuelle, sensorielle et émotionnelle à vivre sur grand écran !
MAGISTRAL !!!
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