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(1957)

Un classique qui émeut toujours autant et une distribution exemplaire.

SUBLIME !!!

(1972)

Clint Eastwood rêvait d'être dirigé par John Sturges un des maîtres du western. C'est chose faîte en 1972. Hélas, malgré un scénario signé Elmore Leonard, la très belle musique de Lalo Schifrin et le casting étoilé (Robert Duvall, John Saxon), "Joe Kidd" s'avère décevant. Divertissant mais très loin des critères d'excellence auxquels nous avaient habitués ces deux géants du western et du cinéma. Rendez-vous manqué et film mineur.

(1974)

Avant dernier film du grand John Sturges, "Un silencieux au bout du canon" est aussi son premier où il dirige la star John Wayne. Après son rendez-vous manqué avec Clint Eastwood, il offre au Duke son premier rôle dans un polar. En 1971, l'acteur avait refusé "L'inspecteur Harry". Dans les années 70, il n'a eu de cesse de diversifier ses emplois et de s'essayer à d'autres genres. C'est peu dire que le costume du flic intègre mais désabusé voire mélancolique lui va comme un gant. Profondément humain, l'acteur apporte une certaine tristesse et un regard juste sur son statut. Il en résulte un polar nerveux et désenchanté, merveilleusement réalisé par un John Sturges qui rappelle quel formidable cinéaste il est. La très belle photographie du film fait de la ville de Seattle un personnage central et envoûtant, comme l'a pu être San Francisco dans "Dirty Harry". Le film bénéficie en plus d'un excellent scénario, plein de rebondissements, qui maîtrise parfaitement scènes de dialogues et scènes d'actions. Ces dernières sont impeccablement réussies et la dernière constitue en soi un morceau de bravoure. Excellent polar à redécouvrir !

PASSIONNANT !!!

(1993)

Adapté d'un roman de John Grisham, un excellent thriller juridique réalisé par un Syney Pollack au top de sa forme. Un casting parfait (Tom Cruise, Gene Hackman, Jeanne Tripplehorn, Ed Harris, Holly Hunter...), un scénario dense pour un suspense haletant.

PASSIONNANT !!!

(1973)

Sixième et dernier western de Sam Peckinpah, "Pat Garrett et Billy le Kid" constitue un des sommets du réalisateur. Souvent catalogué comme le cinéaste de la violence, on aurait tort de ne résumer la carrière de "Bloody Sam" (son surnom) qu'à cet aspect. Bien plus que cela, son cinéma était un cinéma du désenchantement, de la mélancolie, de la solitude mais surtout de l'humain. En tournant un film sur l'amitié qui lie ses deux légendes de l'Ouest plutôt qu'en livrant un film de fureur et de sang (est-il possible d'égaler "La horde sauvage" ?), le metteur en scène va se heurter une fois de plus au studio qui massacrera son montage initial en le raccourcissant. La version "director's cut" sortira beaucoup plus tard et rendra enfin hommage à la vision de Peckinpah. Œuvre crépusculaire, lyrique, intime et poétique, "Pat Garrett et Billy le Kid" contient quelques unes des plus belles séquences du cinéaste mais aussi de l'histoire du western. James Coburn, Kris Kristofferson campent admirablement ses héros tragiques aux visions du monde en mutation qui les entoure bien éloignées. Les deux faces d'un réalisateur se questionnant et se positionnant face à la société en perpétuel mouvement et la violence que cela engendre. Si le film est aussi célèbre et reconnu aujourd'hui, c'est aussi en partie à la présence de Bob Dylan au casting et à sa magistrale bande originale. Comment ne pas s'émouvoir et avoir la gorge nouée lors de cette scène bouleversante (digne d'une toile de maître) au bord de la rivière et que retentit "Knockin' on Heaven’s Door". On touche là au sublime, au divin. Un chant du cygne somptueusement mis en scène, le testament au western de la part d'un cinéaste qui a offert au genre trois chef d’œuvres ("Coups de feu dans la Sierra", "Major Dundee" et celui-ci) et un monument ("La horde sauvage").

SUPERBE !!!

(2017)

Relecture rafraîchissante, moderne et sur fond politique de la légende Arthurienne. Rythmé, inventif, visuellement soigné et formidablement interprété, un divertissement familial ensorcelant.

FUN !!!

(2018)

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(2019)

Malgré quelques fulgurances burtoniennes, cette nouvelle adaptation du classique "Dumbo" en prises de vue réelles est une déception sur toute la ligne. Visuellement moche (Disney ne jure plus que par le tout numérique lisse), sans âme, parasité par des anachronismes révisionnistes pour satisfaire au diktat de l'air du temps, le film de Tim Burton rate sa cible et perd au passage toute la fantaisie, toute la poésie, en un mot toute la magie qui faisait le charme de l'original. Certes les expressions de Dumbo sont touchantes et fort bien réussies, les scènes de vol sont féériques, le casting parfait mais l'émotion est totalement absente car en donnant vie à un éléphant de dessin animé, toute cette fascination liée à l'enfance et l'imaginaire qui l'accompagne s'envolent dans des battements d'oreilles. Il est bon parfois de garder son âme d'enfant pour continuer à rêver.