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Re: Misplaced 2017

Posté : 23 juillet 2017, 21:10
par roswell666
Comme quoi les config, ca joue. :-)
Chez moi, c'est l'inverse: Fish bien mis en avant, basses présentes quand il faut et le reste étant mis en avant selon les morceaux. Par contre, plaisir de décortiquer les lignes de Pete. :-)

Re: Misplaced 2017

Posté : 26 juillet 2017, 10:25
par gato13
Très beau coffret. J'ai écouté le 1er CD et je trouve le "remaster" excellent :)

Re: Misplaced 2017

Posté : 26 juillet 2017, 17:21
par Le Nobre
Magnifique réédition, juste entachée par une grossière faute de frappe "Psuedo Silk Kimono"...
Il en fallait une ;)
Michael Hunter a fait du très bon boulot, Steven Wilson aussi comme toujours. Et le visuel se veut très généreux.
En particulier dans le livret de l'édition vinyle.

Mais pour moi le Graal c'est bel et bien la réunion du groupe circa 1985 avec son producteur Chris Kimsey, au Racket Club.
Qui eut pu croire que Fish serait un jour tranquillement assis à bavarder dans ce studio-là ?...
Les échanges sont très francs, truffés d'anecdotes et surtout nimbés d'une étrange émotion.

En particulier sur la fin quand le groupe évoque l'interminable tournée qui a entériné le succès de Misplaced Childhood.
Fish y livre alors son point de vue, avec amitié et respect mais sans retenue, expliquant la pression colossale qui pesait alors sur ses épaules quand il devait assurer quotidiennement interviews et shows, le reste du groupe lui laissant le plus souvent le soin de répondre aux journalistes. Ainsi démontre-t-il que cette période "dorée" a peu à peu tué la "gang mentality" de Marillion, désormais divisé et miné par des querelles internes et des intérêts de moins en moins concordants. Ce qui est touchant, c'est qu'on sent tout le poids du regret dans ses paroles, et c'est peu de dire qu'un ange passe dans le studio quand il les prononce...

En voyant cette séquence, avec Fish qui parle et les autres qui l'écoutent en silence, un brin gênés, on réalise vraiment que près de trente ans après le split, c'est lui qui reste le plus atteint par cet effroyable gâchis. Quand il dit "jusqu'en 1986, nous étions toujours restés solides", il interroge en fait : "que nous est-il arrivé ?". Puis il en vient évidemment à aborder ce qui a suivi : Clutching At Straws et son cortège d'amertumes. Bref, ce documentaire remue des souvenirs très contrastés...

Et ce n'est pas fini. À croire que toute vérité devait être enregistrée pour l'éternité... Fish fait un aveu des plus sincères quand il en vient à parler de sa voix. Ecoutant avec Chris Kimsey aux manettes l'un des passages de l'album, il réaffirme devant ses anciens comparses ce qu'il dit depuis des années dans la presse. En substance : sa façon de chanter à l'époque n'était pas faite pour lui, pas naturelle, il aurait du avoir un conseiller, un coach vocal, pour l'avertir sur les dangers de cette façon de monter sans cesse dans les aigus et d'aligner tous ces falsetto.
Mais ce que je trouve particulièrement courageux c'est qu'il concède en présence de Pete, Mark, Steve et Ian qu'aujourd'hui il serait incapable de chanter le disque tel qu'il est. Une telle franchise est tout de même rare.
Elle ne l'empêche pas de défendre bien sûr son approche en solo, le fait d'avoir justement baissé ces fameuses tonalités surnaturelles, et même l'émotion qui selon lui s'est dégagé des concerts donnés lors du Farewell To Childhood Tour, avec ce Misplaced Childhood pourtant joué trois ou quatre tons en dessous de l'original. Encore un ange qui passe...
Surtout si l'on se souvient des propos de Steve Rothery qui a affirmé haut et fort que jamais il ne jouerait Misplaced Childhood dans une tonalité différente pour ne pas dénaturer l'album...

On voit aussi à quel point Fish reste très différent des quatre autres dans sa mentalité, dans son approche des choses. Lui l'écossais dit tout, met les problèmes sur la table, quand ses acolytes conservent leur flegme anglais, à l'exception de Mark l'irlandais, tout de même plus disert.

Le bilan de tout ça, c'est d'abord un moment assez intense, et un constat : si humainement l'amitié a repris ses droits depuis longtemps maintenant entre Fish et Marillion, je n'imagine pas un seul instant qu'ils puissent à nouveau s'entendre artistiquement. Le fossé qui s'est creusé en 1988 ne sera jamais comblé. A un moment le Poisson lance même avec ironie une allusion sur le fameux tableau noir rempli de ces bits de musique que le groupe a toujours aimé empiler et assembler. Méthode de composition sur laquelle il n'a visiblement pas changé d'opinion, il la déteste, point !
Quand on pense par ailleurs qu'elle a abouti à un chef d'oeuvre nommé FEAR...

Mais ceci est une autre histoire, qui, elle, se poursuit... :)

J'ajouterai pour conclure que malgré tout, ce serait formidable de voir les anciens complices de Fish apparaître pour des cameo sur Weltschmerz, son futur et ultime album dont l'écriture vient de débuter, à quelques encablures d'Haddington, Scotland...
A+
mdf : Lady Nina, Steven Wilson Remix

Re: Misplaced 2017

Posté : 27 juillet 2017, 09:27
par abacab
Cette réédition a atteint la 20ème place du top albums au Royaume-Uni cette semaine :shock:

Re: Misplaced 2017

Posté : 27 juillet 2017, 13:53
par Seb
Tout ce qu'a dit Bruno (bon, sauf sur FEAR mais il faut bien que je le charrie un peu) même si je n'ai pas encore fini de tout regarder, écouter (et que je suis jaloux qu'il comprenne Fish quand moi je bite que dalle).

Personne n'a parlé du live encore. Quelle ÉNORME baffe. C'est tout simplement exceptionnel... Un son d'enfer, un groupe avec une énergie incroyable (mais vraiment, c'est pas juste des mots) et au top de sa forme. Tout a une puissance indescriptible. Et ce son... Franchement c'est plus que parfait. Et cerise sur le gâteau, on a Childhood's End en entier. Autant dire que The Thieving Magpie est enterré 78 pieds sous terre... Et putain, ça fait plaisir d'entendre Ian se donner à fond à ce point... Gros gros "waouh".

Au final, un remaster de qualité, un remix 5.1, un live d'exception de la tournée avec l'intégralité de l'album, les singles, les faces B, les maquettes, un documentaire d'entretiens, le clips et un livret splendide par sa matière, son aspect et son contenu. Je crois qu'on ne pouvait pas faire mieux. BRAVO ET MERCI !!!! Parce que c'est un putain de pied !!!!

Re: Misplaced 2017

Posté : 27 juillet 2017, 15:34
par Phil77
Super coffret en effet...

Un peu les mêmes impressions que Seb à la 1ère écoute du 5.1 en DTS, son assez pauvre en basse, Fish nettement derrière...
Puis passage sur la piste 96/24 et là, miracle, c'est parfait ! :D
Ça m'avait fait la mème chose sur les coffrets Genesis où là, le DTS était large au dessus du DD

Pour le doc, effectivement ça manque cruellement de sous titres.
Je veux bien qu'ils n'aient pas envie de se farcir une traduction dans 25 langues mais bon, juste un anglais aurait grandement aidé...

... et le live sonne du tonnerre!
Toujours ce fantasme qu'ils déterre un jour une version vidéo de cette tournée... si elle existe.

spless
(le Phil77 c'est juste que je suis incapable de retrouver mes identifs.....)

Re: Misplaced 2017

Posté : 27 juillet 2017, 23:22
par Le Nobre
C'est un bootleg mais c'est quelques jours après Utrecht et c'est un témoignage exceptionnel...

https://www.youtube.com/watch?v=iQKniEo ... freload=10

Je n'ai rien dit c'est vrai du live du coffret, il est juste parfait, vraiment extraordinaire.
Quand on entend Fish chanter comme ça, on se demande si en effet il ne venait pas d'une autre planète.
Et cela met en perspective le documentaire que j'ai évoqué plus haut...

Mon grand rêve à moi serait d'avoir les bandes du Zenith du 8 novembre 1985,
que j'ai eu la chance de vivre et qui, après tout ce que j'ai vu et entendu de Marillion en live
depuis plus de trente ans que je les écoute (1984) reste à mes yeux leur plus grand concert ever.
J'ai une partie de la retransmission sur RTL, tous les rappels, phénoménaux, avec ce soir-là Assassing
en plus après Fugazi, et à chaque fois j'y reste, les poils, les larmes de joie et tout.
Quand il lance le solo de Steve sur Assassing, Fish, déchainé, transcendé, survolté devant une salle en totale ébullition,
jette au panier son traditionnel "listen to the play" et hurle "fucking amazing", j'en frémis encore !
A+
PS : Seb je t'ai vu ! FEAR est énorme !! ;))

Re: Misplaced 2017

Posté : 28 juillet 2017, 10:34
par gato13
Le Nobre a écrit :Magnifique réédition, juste entachée par une grossière faute de frappe "Psuedo Silk Kimono"...
Il en fallait une ;)
Michael Hunter a fait du très bon boulot, Steven Wilson aussi comme toujours. Et le visuel se veut très généreux.
En particulier dans le livret de l'édition vinyle.

Mais pour moi le Graal c'est bel et bien la réunion du groupe circa 1985 avec son producteur Chris Kimsey, au Racket Club.
Qui eut pu croire que Fish serait un jour tranquillement assis à bavarder dans ce studio-là ?...
Les échanges sont très francs, truffés d'anecdotes et surtout nimbés d'une étrange émotion.

En particulier sur la fin quand le groupe évoque l'interminable tournée qui a entériné le succès de Misplaced Childhood.
Fish y livre alors son point de vue, avec amitié et respect mais sans retenue, expliquant la pression colossale qui pesait alors sur ses épaules quand il devait assurer quotidiennement interviews et shows, le reste du groupe lui laissant le plus souvent le soin de répondre aux journalistes. Ainsi démontre-t-il que cette période "dorée" a peu à peu tué la "gang mentality" de Marillion, désormais divisé et miné par des querelles internes et des intérêts de moins en moins concordants. Ce qui est touchant, c'est qu'on sent tout le poids du regret dans ses paroles, et c'est peu de dire qu'un ange passe dans le studio quand il les prononce...

En voyant cette séquence, avec Fish qui parle et les autres qui l'écoutent en silence, un brin gênés, on réalise vraiment que près de trente ans après le split, c'est lui qui reste le plus atteint par cet effroyable gâchis. Quand il dit "jusqu'en 1986, nous étions toujours restés solides", il interroge en fait : "que nous est-il arrivé ?". Puis il en vient évidemment à aborder ce qui a suivi : Clutching At Straws et son cortège d'amertumes. Bref, ce documentaire remue des souvenirs très contrastés...

Et ce n'est pas fini. À croire que toute vérité devait être enregistrée pour l'éternité... Fish fait un aveu des plus sincères quand il en vient à parler de sa voix. Ecoutant avec Chris Kimsey aux manettes l'un des passages de l'album, il réaffirme devant ses anciens comparses ce qu'il dit depuis des années dans la presse. En substance : sa façon de chanter à l'époque n'était pas faite pour lui, pas naturelle, il aurait du avoir un conseiller, un coach vocal, pour l'avertir sur les dangers de cette façon de monter sans cesse dans les aigus et d'aligner tous ces falsetto.
Mais ce que je trouve particulièrement courageux c'est qu'il concède en présence de Pete, Mark, Steve et Ian qu'aujourd'hui il serait incapable de chanter le disque tel qu'il est. Une telle franchise est tout de même rare.
Elle ne l'empêche pas de défendre bien sûr son approche en solo, le fait d'avoir justement baissé ces fameuses tonalités surnaturelles, et même l'émotion qui selon lui s'est dégagé des concerts donnés lors du Farewell To Childhood Tour, avec ce Misplaced Childhood pourtant joué trois ou quatre tons en dessous de l'original. Encore un ange qui passe...
Surtout si l'on se souvient des propos de Steve Rothery qui a affirmé haut et fort que jamais il ne jouerait Misplaced Childhood dans une tonalité différente pour ne pas dénaturer l'album...

On voit aussi à quel point Fish reste très différent des quatre autres dans sa mentalité, dans son approche des choses. Lui l'écossais dit tout, met les problèmes sur la table, quand ses acolytes conservent leur flegme anglais, à l'exception de Mark l'irlandais, tout de même plus disert.

Le bilan de tout ça, c'est d'abord un moment assez intense, et un constat : si humainement l'amitié a repris ses droits depuis longtemps maintenant entre Fish et Marillion, je n'imagine pas un seul instant qu'ils puissent à nouveau s'entendre artistiquement. Le fossé qui s'est creusé en 1988 ne sera jamais comblé. A un moment le Poisson lance même avec ironie une allusion sur le fameux tableau noir rempli de ces bits de musique que le groupe a toujours aimé empiler et assembler. Méthode de composition sur laquelle il n'a visiblement pas changé d'opinion, il la déteste, point !
Quand on pense par ailleurs qu'elle a abouti à un chef d'oeuvre nommé FEAR...

Mais ceci est une autre histoire, qui, elle, se poursuit... :)

J'ajouterai pour conclure que malgré tout, ce serait formidable de voir les anciens complices de Fish apparaître pour des cameo sur Weltschmerz, son futur et ultime album dont l'écriture vient de débuter, à quelques encablures d'Haddington, Scotland...
A+
mdf : Lady Nina, Steven Wilson Remix
Bonjour Le Nobre,

Un grand merci pour ce riche commentaire passionné et détaillé ;)

Me reste plus qu'à visionner le documentaire B)

Re: Misplaced 2017

Posté : 29 juillet 2017, 11:40
par gato13
Le live est juste...FANTASTIQUE !!!

8-)

Re: Misplaced 2017

Posté : 31 juillet 2017, 14:43
par Mr a
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un ami m'a offert ça :mrgreen: .......blague à part,hyper heureux de l'avoir enfin :wub: :D :wub: ........mais,parce qu'il y a un "mais" :evil:

Image

pourquoi ils mettent ces foutus stickers sur ces belles éditions ???.......et surtout pourquoi,quand vous les enlevez,non seulement ces stickers laissent des traces :evil: mais en plus vous vous retrouvez avec un autre sticker (impossible à enlever celui-là)!!!!! :angry2: :angry2: :angry2: ........ces p@#ains de restrictions pour "protéger" je ne sais qui m'agacent au plus haut point!!!

8-)