Coffret Clutching at straws

La musique de Marillion...
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Seb
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par Seb » 27 novembre 2018, 17:12

Passionnant tout ce que tu racontes Bruno. Merci.
Je n'étais pas au courant de tout ça, ou alors je l'avais complètement oublié.
Je me souviens aussi de Rothers disant qu'il ne voulait pas transposer les morceaux et qu'il ne le ferait jamais.
Je me souviens de Mark avouant dans un livret des remasters de 98 avoir sous-mixé les choeurs d'une chanteuse (sur Fugazi je crois ???) et Fish furieux à l'époque le découvrant en lisant le livret du remaster en question...
Je me souviens aussi de H disant publiquement "Fish, ne crois pas ce que les journalistes racontent, ils cherchent le sensationnel et à créer des histoires, il n'y a aucun problème entre nous"... Ça devait être dans un email...
(Et du coup, je comprends que le pauvre h ait mis tant de temps à se sentir légitime quand on voit tout ce qui a été envisagé comme tournées communes et réconciliations possibles...).

La réécoute de CatS et du live me rappelle la furie d'énergie qu'était Marillion à l'époque. Et que Ian était un batteur vigoureux et dynamique.
Que Fugazi me fout des frissons "The world is totaly Fugazi and it belongs to you..." suivi de ce qui est certainement leur meilleur passage "Sing Along" avec les prophètes de la fin du morceau...

Mais dans cet entretien, on voit aussi les regrets des uns et des autres. Notamment quand Mark dit qu'ils faisaient semblant de ne pas comprendre ce que Fish voulait musicalement. Et donc qu'ils ne lui rendaient pas la vie facile en proposant des trucs sans penser forcément au chant...

Par contre, de quel autre groupe relancé avec son ancien chanteur parles-tu ?

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Le Nobre
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par Le Nobre » 27 novembre 2018, 19:27

Haha coquin tu as relevé le message masqué ! Je ne voulais pas trop le citer car j’ai appris certaines choses dans des conversations privées.
Mais je pense qu’il y a prescription maintenant 😎
Il s'agissait d'Iron Maiden.
Marrant d'ailleurs les accointances entre les deux groupes à l'époque de Fish : un univers graphique, un logo, une fan base dévouée, des faces b cultes et l'amitié entre Fish et Bruce Dickinson.
La musique est pleine de passerelles ;)
A+

Seb
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par Seb » 27 novembre 2018, 20:55

Hé hé ;)
Désolé et merci !

kika soif
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par kika soif » 27 novembre 2018, 21:33

Ca laisse un sentiment nostalgique de se replonger 30 ans en arrière à une époque qui ne ressemble plus à celle d'aujourd'hui. Au zénith en 87, les fans avaient 20-30 ans, on patientait dès le début de l'après-midi devant la salle avec nos vestes en cuir et nos jeans brodées de patch et pleines de pins. Bien entendu le pack de bières et une bonne partie des fans hardos ( beaucoup de Iron Maiden ) étaient passablement alcoolisés...
Je ne sais pas si c'est une coïncidence mais le public s'est très nettement assagi et embourgeoisé après le départ de Fish. Les années passant, les fans actuels sont des pères et mères ( voire grand parents) aux allures de bonne famille.
Pour revenir au départ de Fish, j'étais à Jersey quand j'ai appris la nouvelle dans la presse anglaise. Ce qui m'avait surpris, c'est la version différente de celle qui a été donnée en France où on a annoncé que Fish avait quitté le groupe. Dans la presse anglaise, Fish avait annoncé que le groupe était à l'hotel, lui seul dans sa chambre et le reste du groupe en pleine discussion dans la chambre d'à côté. Fish avait au préalable donné un ultimatum au groupe. Soit John Arnison était viré ou lui se barrait. Fish raconte que le mur était fin, qu'il a posé un verre contre la cloison ( haha thru these walls, Phil Collins) et qu'il a appris de cette manière qu'il ne faisait plus partie du groupe. Il y a donc une nuance car dans un cas il quitte le groupe et dans l'autre il a été viré. C'est pas rien !
EMI a tranché avec ce communiqué classique et les ''divergences musicales''.
Ca a été chaud tout de suite car Fish a ''récupéré'' des bandes dans les locaux d' EMI ainsi que les toiles de Mark Wilkinson sans l'avis du groupe et avant que leurs avocats n'interviennent...Le groupe s'en est rendu compte au moment de compiler des morceaux pour the thieving magpie car il manquait des bandes. Dans la presse Anglaise the thieving magpie ( la pie voleuse ) était devenu le surnom de Fish à cause de cette affaire !
La suite a toujours eu un lien direct avec les avocats des 2 parties avec des divergences sur les droits d'auteurs et notamment Kayleigh, un titre que les 2 clans jouaient au même moment en tournée alors que le procès était en cours....Marillion l'emportera sans que je comprenne pourquoi d'ailleurs.
Plus tard, j'étais encore à Jersey où vit un ami quand Fish a divorcé. En France, personne n'en a parlé dans la presse mais outre-Manche, ça a été un scandale total. Tamara, la femme de Fish s'est répandu dans la presse en parlant de violences conjugales sous les effets de l'alcool et des drogues. Elle a notamment raconté avoir passé la nuit dans le jardin sous la neige après avoir été frappée et mise à la porte...
D'ici, ça peut sembler énorme mais un ami dont je tairai le nom m'a également raconté des frasques très violentes de Fish en France après un concert de cette même tournée en 87. Un chauffeur de taxi doit aujourd'hui surement s'en souvenir !
J'ai encore un bon nombre d'anecdotes car je les ai rencontré à plusieurs reprises mais ça fait un peu déballage. En même temps ce coffret nous donne l'occasion de resituer l'époque et les circonstances pendant lesquelles la séparation a eu lieu. Marillion n'est certainement pas le groupe le plus trash en tournée et ces anecdotes sont bien anodines par rapport à ce qui se passait avec d'autres groupes à cette époque ( Guns n'roses etc...).
Ce split était inévitable sans faire un break pour remettre les pieds sur terre et cela est très frustrant puisque l'on ne saura jamais quels albums le groupe aurait pu produire sans cette malheureuse séparation.
Sur ce forum, nous sommes probablement peu nombreux à avoir vécu ces moments car le public s'est renouvelé mais moi ça me laisse une larme au coin des yeux...

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Le Nobre
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par Le Nobre » 27 novembre 2018, 23:32

C'est vrai que quand on a vécu le concert du 9 juillet 1987 au Zénith et Bercy le 14 décembre... Sans parler du Zénith du 8 novembre 1985.
Marillion c'était à l'époque une magie assez indescriptible. Le groupe que les branchés refusaient d'écouter. Mais qui avait pourtant réussi, en défiant toute logique, toute critique, par la musique, rien que cette musique qu'une partie du public des années 80 voulaient aussi entendre, n'en déplaise aux inrocks de mes deux. Malgré tout le talent de Steve Hogarth, je dois dire que jamais je n'ai retrouvé cette magie-là par la suite. Il y a toujours eu la beauté de l'ensemble, mais il manquera toujours ce plus qu'apportait le Fish de cette époque en concert. Un truc encore une fois indescriptible. Une présence démentielle, et cette voix irréelle, pas toujours maîtrisée, mais irréelle. Au point qu'il était impossible qu'elle dure longtemps, comme le groupe dans cette formation.
C'est clair qu'on n'avait pas idée en France du traitement de l'info par la presse anglaise au moment du split. Chez nous, c'était très soft. Là-bas on a l'habitude d'étaler la saleté sans prendre de gant. Le flegme britannique fait tout passer... ;)
J'ignorais cette anecdote du verre posé contre la cloison. J'ai toujours cru que cela s'était passé à distance. Lui qui fait distribuer sa lettre demandant la démission d'Arnison, et le management qui lui fait savoir que le groupe a refusé ses conditions.
En revanche, il est notoire que ça a vite tourné vinaigre quand il a fallu gérer le divorce. Fish affirmait en 1989 que Marillion ne lui avait rien laissé, pas même un pied de micro. Il ne disait rien en revanche de ce dont le groupe l'accusait, d'avoir tenté d'empêcher la sortie de leur album par exemple. Je me suis longtemps demandé ce que voulait dire la mention "this album was recorded and mixed" au bas du dos de la pochette de Seasons End...
En même temps, les gens d'EMI ont managé ça sans le moindre ménagement. Fish avait son album de prêt à la rentrée 89, et le voilà qui doit partir en tournée d'automne sans que le disque soit dans les bacs. Pas très cool. Pas plus que d'apprendre que Marillion continuait de jouer les titres les plus emblématiques des origines écossaises de Fish comme Slainte Mhath et surtout Heart Of Lothian, où H chantait "I Can't Stand The Rain" au lieu de "Rain On Me". C'était vraiment "peaux de bananes en rafales" de part et d'autre !

Sur Tamara et Fish, c'est idem, la presse anglaise s'est régalée car en effet Tammy s'est abondamment répandue. C'est la banale histoire du mariage qui part complètement en vrille, que dire de plus ? C'est du privé, normalement seuls les avocats devraient avoir connaissance de ce genre d'histoire. Après, plus globalement, Fish était sur la route tout le temps dans les années 90, pour sauver ce qui pouvait l'être dans sa carrière. Lui d'un côté, elle de l'autre, seule pendant de longues périodes, tout le monde peut comprendre les problèmes que cela créé parfois pour l'un comme pour l'autre.
Tout ce que je peux dire c'est que Fish est Fish, un type entier, avec tout ce que ça implique. Bosser avec lui ne devait pas être simple non plus pour ses musiciens. John Wesley me confiait à une convention comment s'étaient passés les sessions de Fellini Days, hum. C'était un peu à l'image des récits des sessions à Dalnaglar à l'été 1988. Le groupe d'un côté, le chanteur de l'autre, qui passe une tête trois fois dans la journée, juste pour balancer : "crap" ! puis qui repart vaquer à ses occupations. C'est assez spécial quand même. Mais dans les deux cas, le contexte explique énormément de choses. En 2001, le divorce avec Tammy et l'urgence financière totale, en 88, les fortes divisions internes. Ce qui est fou c'est qu'il y a des photos de Marillion dans ce château écossais, et qu'ils n'ont pas l'air trop mal en point.

Enfin voilà, personnellement, ce que je regrette par dessus tout, ce n'est plus tant le split, c'est que Fish se soit échiné à ce point, pendant les années 90, à tourner sans cesse pour éponger le déficit du procès EMI. Il y a laissé son outil de travail, tout bêtement. Sa voix. C'est quand j'écoute le Fish des années Vigil/ Internal que ça me fait un truc au coin des yeux...
A+
Modifié en dernier par Le Nobre le 28 novembre 2018, 00:30, modifié 1 fois.

Nonotofu
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par Nonotofu » 27 novembre 2018, 23:42

C'est un régal de vous lire ;)
Si vous avez d'autres histoires à nous raconter, surtout n'hésitez pas.
Surtout des anecdotes musicales.

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Le Nobre
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par Le Nobre » 28 novembre 2018, 01:45

Merci ;)

Il y aurait à dire sur la carrière de Fish, qui aurait pu être plus réussie d'un point de vue commercial, si certaines choses s'étaient mieux mises en place.
D'abord Vigil a été retardé jusqu'en janvier 90, sa première mini tournée en Grande-Bretagne à l'automne 89 n'a donc été qu'un coup d'épée dans l'eau.
Vigil s'est cependant bien défendu, mais pour transformer l'essai, il eut fallu que le deuxième album le suive de près, car Fish avait à jouer une partie plus difficile. Marillion conservait le nom, ce qui leur donnait un net avantage. Se lancer un solo est toujours plus délicat, regardez Roger Hodgson, David Lee Roth et tant d'autres. Hélas la brouille puis le procès avec EMI ont tout remis en cause. Ce procès EMI, c'est vraiment le tournant qui a tout gâché.
Initialement, le deuxième album devait s'intituler The Shadowplay And The Celtic Illumination et paraître en mars 91, soit un an et des broutilles après Vigil. Au lieu de ça, il n'est sorti que fin octobre. Le délai était trop long. Internal Exile est en soit un album assez réussi mais Fish y a laissé beaucoup d'écailles. D'abord la direction artistique était confuse. Fish l'a reconnu par la suite, il a beaucoup tergiversé. Et du coup fait des choix que les fans n'ont pas forcément compris. Quand MTV fait un reportage à la Funny Farm à la rentrée 91, Fish y apparaît expliquant sa signature avec Polydor et enregistrant les voix de Poet's Moon. Or Poet's Moon va finalement disparaître de l'album pour finir en face b. Au même titre que l'excellent Carnival Man. En leur lieu et place, les fans ont eu droit à Something In The Air, une reprise discutable, et Favourite Stranger, un morceau assez étrange, que j'aime beaucoup personnellement, mais qui a pu décontenancer. D'autre part, Mickey Simmonds, la cheville ouvrière de Vigil, est mixé au second plan au profit des guitares, du coup l'album n'a pas ce côté grandiose qui emportait tout sur Vigil. Et Mickey ne tardera pas à aller voir ailleurs, chez Mike Oldfield en l'occurrence. Enfin, globalement, avec Internal Exile, Chris Kimsey n'est pas en verve comme au temps de Misplaced ou de Clutching. La prod est trop classique, et même un peu routinière, comparée à celle de Jon Kelly sur Vigil.
Manque de bol la tournée qui va suivre, avec un Olympia absolument génial le 9 décembre, sera marquée par la faillite du tourneur en Angleterre, par des recettes insuffisantes et donc le départ de Mickey, remplacé début 92 par le contestable Foss Paterson. Voilà, dès ce moment, on entre déjà dans une phase moins florissante. Le Toile Tour, qui poursuit celui de l'automne, ignore certains pays, comme la France, donc chez nous les gens perdent peu à peu le fil. Dommage car à ce moment-là Fish chante encore très bien, et tente des choses étonnantes comme jouer Lady Nina par exemple.
Là aussi, si un troisième album studio était vite venu en renfort cela eut aidé à consolider les choses, c'est ce que Polydor réclame d'ailleurs mais là encore Fish doit différer. Avec ce procès EMI et un projet artistique trop balloté, il n'est pas en mesure de délivrer si vite de nouvelles chansons. Il doit se ressourcer. Alors il reprend cette idée de l'album de reprises qu'il avait proposée à Marillion. Le concept en est simplifié. Ce sera Songs From The Mirror, un disque assez anecdotique en vérité. Car Fish s'est mis en tête de s'éloigner au maximum de ce qu'il faisait avec Marillion, alors il recrute un producteur nommé James Cassidy, qui est censé lui donner un son plus moderne et plus mainstream. Le problème qui va vite apparaître, c'est que le son James Cassidy est tellement lisse qu'il flirte parfois avec la variété. Songs From The Mirror est sympathique mais bon, tout ça est trop gentillet. On parle de Fish quoi, l'homme de Fugazi ! Qui tenait parmi toutes les reprises enregistrées une jolie perle avec Time & A Word, magnifiée par Steve Howe de Yes en personne. Un single idéal non ? Et ben non. Elle ne sort pas en single et est même écartée de l'album. Hold Your Head Up est lancée en éclaireur, en vain. Le morceau est sympa, notamment sur scène, mais Time & A Word était d'un autre calibre. Songs From The Mirror fait en plus l'objet d'une tournée, donc le temps passe et passe, et le fil qui liait Fish à tout un tas de fans se rompt. Sur scène, son groupe est relégué à l'arrière plan, au départ il était même question qu'il disparaisse presque dans le décor. D'autre part, pour la première fois, Fish coince vraiment au niveau vocal. Cela s'entend sur le live Sushi qui paraît à l'issue de la tournée sur le label Dick Bros. Car Fish est maintenant indépendant, aucune major ne voulant plus le signer. La messe est dite.
Il va pourtant batailler avec son label, sortir des singles, financer des plans promo, mais rien n'y fait. L'album Suits, publié près de trois ans après Internal Exile, ne décollera pas. Fish est devenu un artiste culte. Point. Suits s'éloigne le plus possible du son Marillion, mais la production de James Cassidy reste discutable. Les sons de clavier de Foss Paterson aussi. Les chansons traînent en longueur, il manque la patte d'un Mickey Simmonds c'est évident.
La tournée qui s'annonce ne va rien arranger. Quelques shows électriques pour commencer à la rentrée 94 et puis patatras, nouvelle banqueroute, Fish doit tout revoir à la baisse. Par manque de moyens, c'est en acoustique qu'il va devoir se produire dans les mois qui vont suivre. Des concerts à la bonne franquette, assez attachants, malgré une voix qui s'enroue de plus en plus.
La suite on la connaît : une double (et excellente) compilation en 1995 pour relancer la machine, ainsi qu'une tournée marathon pour la promouvoir. Fish va mettre le paquet, sortir un peu la tête de l'eau, et surtout prendre enfin une décision artistique prometteuse : travailler avec Steven Wilson.
Il l'a dit depuis, Steven Wilson l'a remis sur les rails. En lui composant (l'essentiel) et en produisant Sunsets On Empire, le Potter du prog lui a surtout fait comprendre qu'il devait être lui-même, donc retrouver, si ce n'est l'élasticité, au moins l'intensité de son chant, et se rapprocher de ce qu'il faisait avec Marillion, tout en conservant ce qu'il y avait de plus réussi dans ses travaux récents comme Suits, à savoir un certain groove. Sunsets On Empire reste un grand album de Fish. D'autres suivront comme Field Of Crows, 13th Star ou Feast Of Consequences, et Fish aura fini par se sortir du marasme financier où le procès EMI l'avait plongé. Mais contrairement à ses anciens compères de Marillion, il n'aura pas connu un second souffle commercial. C'est ainsi. Il eut fallu un contexte plus serein. Mais force est de reconnaître qu'artistiquement, en studio tout du moins, Fish est aujourd'hui encore très intéressant.
A+

kika soif
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par kika soif » 28 novembre 2018, 03:12

Tu sais Nono, c'est un régal pour moi aussi de raconter ces anecdotes car j'ai rarement l'occasion de les raconter. Ca n'intéresse pas franchement mes proches ! Il est vrai comme Le Nobre que Fish représente pour moi beaucoup plus de choses que H car il a un charisme , une rage et une folie inégalable. Une magie difficile à décrire. J'adore aussi H mais c'est pas pareil, ce sont des émotions différentes que les 4 autres musiciens arrivent à rapprocher parfois.
Je pense qu'encore une fois, on peut faire une comparaison avec Genesis. Les fans de la 1ère heure avec Peter Gabriel aiment bien aussi la période Phil Collins mais pour eux, ce qu'ils retiennent avant tout c'est the lamb, trick, foxtrot etc... Ceux qui ont découvert genesis avec abacab et mama, aiment surement aussi la période Gab mais à un autre niveau.
Donc oui des anecdotes, j'en ai beaucoup car au début, j'ai eu la chance de connaitre quelqu'un qui me faisait rentrer backstage. J'ai pu ainsi les suivre très régulièrement en dehors des concerts jusqu'à Brave ( J'ai un tas de photos et j'enregistrai aussi des discussions avec eux avec mon walkman, pas des interviews). J'ai aussi suivi Fish jusqu'à chez lui à la spilltarig farm (J'ai encore le numéro de tel ! )en Ecosse où je l'ai rencontré la 1ère fois à la tavern du coin. Il avait déjà sa Volvo break qui faisait les 4 km pour le ramener chez lui quelque soit le nombre de grammes ( pas de contrôle, c'est la campagne la plus totale). Au bar, il enchaînait un whisky cul sec avec une pinte de guiness toute la nuit. J'hallucinait, whisky-guiness-whisky-guiness...
Pour aller aux toilettes, les tabourets vacillaient par terre sans que ça étonne qui que ça soit !
On peut comprendre aisément que dans des périodes de moins bien, sa femme et son entourage en ont fait les frais. Seul Ian Mosley savait le gérer et l'a d'ailleurs souvent hébergé quand ça chauffait, c'est Ian qui me l'a raconté.
Dans le post précédent, je parlais d'une histoire de taxi en 87, c'est l'assistant de Gérard Drouot (le tourneur en France) qui m'en a fait part. Après un concert et une soirée en boite, Fish s'est pris la tête avec un chauffeur de taxi qui ne voulait pas le prendre pour le ramener à l'hotel car trop bourré et lui a renversé son taxi à l'envers sur le toit au milieu de la rue. Normal.
Puisque je parle de whisky, Le nobre évoquait la fameuse histoire du verre dans la gueule de Steve Rothery en studio. C'est Mark Kelly qui me l'avait raconté et Steve avait rajouté qu'il avait en se baissant, de peu évité le verre qui s'était brisé sur le mur.
Bon je m'égare surtout que je voulais répondre au post de Nono qui voulait des anecdotes musicales !!! Alors j'ai le souvenir d'une longue discussion avec Steve Rothery en 89 ( j'ai la K7 de 90 minutes ! ) et comme je suis guitariste, on a parlé technique et à cette époque, la mode était à la vitesse avec Satriani, mamlsteen etc...et la conversation est venue très vite sur le tapping et le sweeping, qu'il ne maitrisait pas. Il m'a avoué qu'il se sentait frustré de ne pas pouvoir lutter avec ces guitaristes même si ça ne l'intéressait pas. Il a fini par me confier qu'à force d'interviews avec des magazines comme guitar world, guitarist etc... il s'était senti obligé de montrer qu'il pouvait rivaliser et qu'il avait tenté le sweeping à la Steve Vaï sur un passage du solo d'easter et dans le riff d'hooks in you ! Du haut de mes 18 ans, je lui avait répondu que c'était pas encore ça et qu'il lui restait du travail pour rivaliser avec Steve Vaï !!!! Le p'tit con que j'étais, je m'étais carrément foutu de sa gueule ! Peur de rien !!! On a quand même fini la soirée dans sa caravane ( c'était les loges ! ) à boire des Kronenbourg jusqu'à pas d'heure...
C'est con, je ne sais pas comment mettre des photos dans le forum ( j'ai pourtant essayé ! ).
Le 1er truc de Marillion que j'ai su jouer quand j'étais ado c'est l'intro de Grendel et un peu plus tard kayleigh avant de découvrir que c'était les mêmes accords. Les mêmes aussi que Blind curve (last night you said I was cold...) c'est exactement Kayleigh deux fois moins vite !
Nono, tu voulais de l'anecdote musicale ! :D :lol: Voilà ce que ça donne quand on parle de mon album préféré, je perd le fil !

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gato13
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par gato13 » 28 novembre 2018, 07:51

Merci Le Nobre et Kika Soif pour vos posts passionnants à lire ;)
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The heroes in this world, working while we’re all sleeping

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Re: Coffret Clutching at straws

Message par Seb » 28 novembre 2018, 16:28

Bruno et Bruno les MVP du forum TWF !
Merci à tous les deux !
J’avais dix ans en 87. Je ne savais même pas que Marillion existait :( Mais oui, il se passe un truc quand on entend les live d’époque qu’on ne retrouve quasiment plus après. Un peu sur les lives des tournées Season’s End, HiE d’un côté et Vigil et Internal Exile de l’autre... Et puis plus.

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