Coffret Clutching at straws

La musique de Marillion...
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kika soif
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par kika soif » 21 novembre 2018, 20:33

Je vois que j'ai été le seul à le commander, les ventes s'effritent ... :D

kika soif
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par kika soif » 21 novembre 2018, 22:38

Je vous laisse ici quelques éclaircissements de Fish concernant le coffret et les problèmes de livraison.

CLUTCHING AT STRAWS DELUXE MAIL OUT
20 NOVEMBRE 2018

Pour arriver ici, la route a été longue et, malheureusement, pleine de déceptions et de déceptions. Les éditions CAS deluxe étaient initialement prévues pour une sortie en juin 2018 mais en octobre de la même année, elles étaient transférées en septembre 2018. C'est à ce moment-là que mon agent a commencé à réserver la version européenne pour suivre la sortie, ce qui me permettrait d'avoir un produit sur mes marchandises calez et évitez les lourds frais d’affranchissement pour les fans d’Europe ainsi que la promotion du nouveau remasterque autour des dates de la tournée. Même si Steve Rothery jouait l'album avec sa tenue solo à quelques dates choisies, Marillion était évidemment plus concentré sur son projet récent et je considérais ma propre tournée comme une occasion idéale de promouvoir et de vendre le catalogue de dos ainsi que de présenter mon nouveau Matériel.

En janvier 2018, tout était toujours sur la bonne voie, mais au cours des prochains mois, le bus est tombé à l'eau pour des raisons que je ne souhaite pas vraiment aborder ici. Les dates de sortie ont été reportées à la mi-octobre, puis en novembre, en raison de nouveaux revers. et les obstacles sont apparus ennuyeux.

À mon retour, j'ai été surpris et déçu de découvrir que Marillion avait déjà reçu leur envoi et était allé de l'avant avec une sortie anticipée dont je n'avais pas la moindre idée. Si j'avais su cela, j'aurais pu acheter des albums en Allemagne et au moins les avoir vus au cours des deux dernières semaines de la tournée, ce qui aurait au moins permis à certains fans de supporter les lourdes dépenses d'affranchissement en provenance du Royaume-Uni et de s'occuper des signatures passées retour au studio.

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Le Nobre
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par Le Nobre » 22 novembre 2018, 10:16

kika soif a écrit :
15 novembre 2018, 20:44
Il est arrivé le coffret que j'attendais le plus !

J'ai pas traîné à ouvrir le paquet. Packaging similaire aux deux coffrets précédents et pas de grosses découvertes en lisant le livret. Juste des photos mal imprimées manquant de luminosité ( pour exemple la double page centrale où on a du mal à cerner Jim Morrisson ) . Pour les avoir de bonne qualité, il faut regarder le Blu ray dans lequel beaucoup de photos défilent pendant la lecture de l'album remix.

J'attendais beaucoup les demos inédites et je n'ai pas été décu. Clutching étant mon album préféré, je le connaissais parfaitement et pourtant j'ai découvert beaucoup de choses. Tout d'abord la demo de hotel hobbies/warm wet circles de 15 minutes pendant laquelle on peut entendre différentes progressions d'accords de white russian. On découvre qu'en fait l'idée de départ était un seul morceau de 25 minutes ( la face A ) faite de la suite hotel hobbies, warm wet circles cirles, white russian. Calqué sur le modèle Misplaced childhood face A.
Les autres demos sont intéressantes aussi... On réalise également que les sons de claviers sont les mêmes que ceux de Misplaced childhood. A ce sujet, je me suis d'ailleurs demandé comment pour une aussi grosse prod, on a laissé Mark Kelly utiliser les sons piano de son synthé Roland plutôt que d'enregistrer un vrai piano comme sur Lavender...
Ce qui éclaire aussi le processus de création c'est de voir que l'album Season's end était quasi bouclé ( les demos du remaster que l'on retrouve ici ) et que l'on a collé les paroles de Steve Hogarth à la place de celles de Fish sans changer la musique. Idem pour Fish qui a gardé ses paroles pour d'autres chansons sur son album solo de manière interchangeable'. Il y a donc bien une grosse cloison entre les paroles et la musique.

Dans le documentaire, ce sujet est très longuement abordé avec le problème et la frustration de Fish à proposer ses paroles quand la musique est déjà terminée. Sur les demos, il y a effectivement beaucoup de passages instrumentaux remplis par la suite. Mark explique que ça a posé problème pour des passages instrumentaux sur lesquels Fish a posé son chant au grand désarroi du groupe qui arrivait le lendemain au studio en découvrant un morceau chanté. Il cite pour exemple garden party et punch and judy qui devaient être des passages instrumentaux bien chargés sur lesquels Fish a imposé ses textes. Steve Rothery précise que le groupe est fautif aussi car quand ils ont pensé à laisser de la place aux paroles de Fish, ça a donné des chansons mieux écrites comme Sugar mice...
Tout ceci est très intéressant pour expliquer la vie au sein du groupe et le côté créatif. Fish répondait aux interviews pendant que les 4 autres composaient de leur côté et aussi l'incapacité de Fish à apporter son avis musical.
Autre chose qui a retenu mon attention c'est le thème de clutching basé sur l'alcool, les drogues et la dépression mentale due au rythme des tournées. Fish a écrit des textes sombres et dépressifs comme une thérapie et a commencé à aller mieux à la fin de l'enregistrement de l'album. Il a commencé une vie plus saine mais a replongé à cause du fait de chanter ses propres textes dépressifs et de se remettre dans la peau de son propre personnage chaque soir de la longue tournée.
Ca ne m'avait pas fait tilt avant...
Interviewés un par un , ils ont du mal à se remémorer de bons souvenirs de cette époque sauf le tournage du clip incommunicado. Ca résume l'ambiance de l'époque éreinté par les tournées, le succès, les abus et à qui on a demandé de retourner en studio pour enregistrer un nouvel album avec des hits qui devaient succéder à Kayleigh.
Mark en profite pour vanner Fish en lui demandant comment ils pouvaient avoir un hit avec un titre comme ''warm wet circle''. Il imagine un gars qui raconte à un copain qu'il vient d'acheter le single '' cercles chauds et humides'' !! Ca fait rire tout le groupe, Fish un peu moins...

Je ne vais pas écrire un roman et vous laisse découvrir par vous même le contenu du coffret.
Vous vous dites et même pas un mot sur le principal, le remix de l'album ???
C'est juste que je l'ai seulement eu le temps de le parcourir. Le seul truc que je peux vous dire c'est que ça m'a semblé être plutôt un remastering qu'un véritable remix. Pas de révolution à attendre. Une basse plus en avant et une caisse claire discrète. En même temps, Avril Macintosh qui a fait le remix était déjà assistante de Chris Kimsey en 87 pour l'enregistrement de l'album. J'ai pas remarqué de pistes supprimées remises au jour comme sur Brave mais je prendrai le temps de l'écouter attentivement .

Pas eu le temps d'écouter le live mais j'ai vu sur le livret que plusieurs titres sont déjà sur le live the thieving magpie.

Bref, si vous aimez cet album, vous l'aimerez encore plus. Ca fait un bien fou de se replonger à fond dedans en tout cas.
Merci pour ce magnifique compte-rendu. Clutching est également mon album fétiche de Marillion donc je vais déguster tout ça avec délectation.
Il m'arrive de temps en temps de penser à cette période où, vu du public, tout semblait fonctionner et rien n'indiquait que le prochain album serait avorté. Malgré tout le talent de Steve Hogarth, je ne peux m'empêcher de me dire : quel gâchis. Dans l'idéal, et compte tenu du caractère très compliqué de Fish, je pense que l'histoire aurait du se terminer après encore deux albums. H arrivant en trombe avec Brave. Quelle gueule ça aurait eu. Ce que c'est que les rêves... ;)

Très intéressant ce que tu indiques sur le projet de face A. Au début des années 90, j'étais en contact avec un collectionneur qui m'a fait miroiter une copie des fameuses sessions abandonnées de Clutching, ce que le groupe avait trouvé trop "Misplaced 2". Je n'en ai jamais vu la couleur cela va sans dire ! ;) Toujours est-il que ce processus de collage était bel et bien envisagé, cela sera très intéressant à écouter.
Au fond, voilà encore de quoi évoquer Genesis, qui en 1980 a démantelé sa Duke Suite pour de ne pas répéter des schémas anciens. Et réitéré sur Abacab en séparant Dodo, Submarine et Naminanu.

Clutching reste en tout cas une leçon, un mètre-étalon pour mesurer ce que l'usure, le surmenage et l'avidité des pontes du show-business peuvent engendrer...

J'ajoute une chose : c'est parce que Fish chante alors comme il chante, c'est à dire avec une passion et un désespoir déchirants, que je ne veux pas aller voir cet album sur scène sur son actuelle tournée. Car pour transmettre de telles émotions, il fallait une voix d'une extraordinaire élasticité, aujourd'hui envolée. Inutile par ailleurs d'en remettre une couche sur le groupe qui l'entoure... Là aussi, Marillion a placé la barre trop haut avec Clutching At Straws.
Ce que ce remaster va j'en suis sûr remettre en lumière.
A+

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Mr a
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par Mr a » 22 novembre 2018, 17:33

pas encore le coffret mais j'ai réussi à avoir une litho dédicacée :D ........

8-)
"Make it count"

kika soif
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par kika soif » 22 novembre 2018, 19:01

Anthony, toi qui est fétichiste ! :D , tu devrais aller faire un tour sur le black friday de Racket.
Je viens de claquer 50 euros sans faire trop d'efforts !
Il y a de tout, CD, DVD, lithos, cd de noel, t-shirts etc .....beaucoup d'articles entre 2 et 3 livres.
Le temps que je fasse ma commande, 2 articles sont tombés en rupture de stock. Dépéchez-vous !

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Le Nobre
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par Le Nobre » 23 novembre 2018, 14:57

Quelle claque !!!
Tous les remasters, tous les remixes n'apportent pas quelque chose, loin s'en faut mais là... Enorme coup de chapeau à Andy Bradfield et Avril MacKintosh qui livrent un Clutching At Straws transfiguré. D'abord il y a ça et là des sons (dès le début d'Hotel Hobbies) et même des mots que le premier mix de Chris Kimsey et Nick Davies avait écartés.
Ce dernier, magnifique, portait néanmoins le sceau des années 80. Pour preuve, l'usage de la reverb, omniprésente notamment sur la batterie et les voix, et qui donnait, avec d'autres artifices savamment distillés, la sensation d'une plénitude. Marillion sortait certes son album le plus direct, le plus cru, mais l'écrin conservait ce côté ouaté et grandiose. Et c'est sur ce point que se démarque le nouveau mix. Fini la reverb cathédrale. On est dans le studio. Fish apparaît au premier plan, totalement à nu, la batterie également, sonne beaucoup plus vintage, et du coup moins connotée années 80. Pete Trevawas et Mark Kelly, eux, apparaissent un peu plus effacés, certaines notes deviennent plus lointaines, laissant le champ libre à un Steve Rothery tranchant comme un rasoir, dont le travail, le grain sonore ont été restitués avec un soin tout particulier. Personnellement, je connais Clutching At Straws par coeur, et je n'avais par exemple jamais entendu certains effets comme ce qui ressemble à un phaser sur le final de That Time Of The Night.
Je trouve ce remix exceptionnel, car il montre finalement Marillion tels qu'ils étaient alors, sans le paravent grande classe de Chris Kimsey : un groupe aux abois, au bord du gouffre, se sortant à l'arraché d'une épreuve qui a failli l'emporter. Cet état d'urgence resta soigneusement caché au moment de la sortie du disque. Je me souviens de l'interview de Fish dans Best expliquant à quel point ils avaient franchi un cap, agissaient justement comme un vrai groupe qui l'avait par exemple autorisé à poser un texte aussi engagé que White Russian. La méthode coué... La tournée aura eu tôt fait de réouvrir les plaies...
Reste cet album assez miraculeux, unique en son genre, une claque le 22 juin 1987, une nouvelle claque aujourd'hui.
Je pense que le solo de Sugar Mice ou les interventions de Tessa Niles, ici transcendés, n'ont pas fini de donner des frissons.
Clin d'oeil spécial à Chris Kimsey qui ne saurait être éclipsé par ce beau travail. Le duo Bradfield-MacKintosh lui rend un bel hommage dans le final d'Incommunicado... Si, si, écoutez bien, la drôle de voix de Gremlin là, c'est bien lui...;)
A+
Modifié en dernier par Le Nobre le 23 novembre 2018, 16:45, modifié 1 fois.

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gato13
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par gato13 » 23 novembre 2018, 15:11

Le Nobre a écrit :
23 novembre 2018, 14:57
Quelle claque !!!
Tous les remasters, tous les remixes n'apportent pas quelque chose, loin s'en faut mais là... Enorme coup de chapeau à Andy Bradfield et Avril MacKintosh qui livrent un Clutching At Straws transfiguré. D'abord il y a ça et là des sons (dès le début d'Hotel Hobbies) et même des mots que le premier mix de Chris Kimsey et Nick Davies avait écartés.
Ce dernier, magnifique, portait néanmoins le sceau des années 80. Pour preuve, l'usage de la reverb, omniprésente notamment sur la batterie et les voix, et qui donnait, avec d'autres artifices savamment distillés, la sensation d'une plénitude. Marillion sortait certes son album le plus direct, le plus cru, mais l'écrin conservait ce côté ouaté et grandiose. Et c'est sur ce point que se démarque le nouveau mix. Fini la reverb cathédrale. On est dans le studio. Fish apparaît au premier plan, totalement à nu, la batterie également, sonne beaucoup plus vintage, et du coup moins connotée années 80. Pete Trevawas et Mark Kelly, eux, apparaissent un peu plus effacés, certaines notes deviennent plus lointaines, laissant le champ libre à un Steve Rothery tranchant comme un rasoir, dont le travail, le grain sonore ont été restitués avec un soin tout particulier. Personnellement, je connais Clutching At Straws par coeur, et je n'avais par exemple jamais entendu certains effets comme ce qui ressemble à un phaser sur le final de That Time Of The Night.
Je trouve ce remix exceptionnel, car il montre finalement Marillion tels qu'ils étaient alors, sans le paravent grande classe de Chris Kimsey : un groupe aux abois, au bord du gouffre, se sortant à l'arraché d'une épreuve qui a failli l'emporter. Cet état d'urgence resta soigneusement caché au moment de la sortie du disque. Je me souviens de l'interview de Fish dans Best expliquant à quel point ils avaient franchi un cap, agissait justement comme un vrai groupe qui l'avait par exemple autorisé à poser un texte aussi engagé que White Russian. La méthode coué... La tournée aura eu tôt fait de réouvrir les plaies...
Reste cet album assez miraculeux, unique en son genre, une claque le 22 juin 1987, une nouvelle claque aujourd'hui.
Je pense que le solo de Sugar Mice ou les interventions de Tessa Niles, ici transcendés, n'ont pas fini de donner des frissons.
Clin d'oeil spécial à Chris Kimsey qui ne saurait être éclipsé par ce beau travail. Le duo Bradfield-MacKintosh lui rend un bel hommage dans le final d'Incommunicado... Si, si, écoutez bien, la drôle de voix de Gremlin là, c'est bien lui...;)
A+
Merci pour ton commentaire et tes impressions enthousiastes, éclairées, avisées et passionnantes ;)

Impatient de l'écouter...
The angels in this world are not in the walls of churches
The angels in this world are not rendered in bronze or stone
The heroes in this world, working while we’re all sleeping

Nonotofu
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par Nonotofu » 23 novembre 2018, 23:21

Je plussoie également après les interventions de nos 2 spécialistes. ;)
Vous me donnez envie de racheter pour la 3ème fois cet album :lol:
Peut être le 13 décembre à Saint Eustache ;)

kika soif
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par kika soif » 24 novembre 2018, 05:47

L'autre jour, je mettais arrêté à vous donner mes impressions sur les demos et le documentaire puisque je n'avais pas eu le temps d'écouter attentivement le remix et le live. J'ai depuis rattrapé le retard et je peux vous dire que le live est une tuerie. J'ai l'impression que c'est une captation du groupe au meilleur de sa forme. La rythmique n'a jamais été autant en place et efficace et Fish survole le tout avec une aisance vocale et un ''rentre dedans " incroyable.
Juste un petit mot concernant la fin du concert, il y a un problème de longueur de bande qui nous prive de la fin de Market square heroes mais de là à couper le tout d'un coup comme ça sur la voix avec un écho, ça surprend....on va même dire ça choque de finir comme ça avec un coup de hache !

Venons en au remix et je rejoins sur certains points Le nobre mais avant tout, j'ai 2 analyses très différentes. Une avec des enceintes salon et l'autre au casque et ça change complètement mon ressenti pour ma part.
Au casque pour commencer , j'ai chopé un mal de crane avec ce que Le nobre appelle cet effet phaser/flanger qui est en fait un auto-pan que l'on retrouve tout au long de l'album sur les claviers en particulier et les parties guitare en son clair. Pour les non initiés, la musique est balancée de en permanence d'une oreille à l'autre. C'est sans doute variable selon les personnes mais moi ça me donne une sensation de vertige proche de la nausée et pas très agréable. Il y a comme un noise gate poussé au taquet qui se déclenche en plus . Je trouve ce remix trop compressé. Pour les musiciens qui ont un logiciel, regardez les crêtes sur les 2 versions !

Grande libération en passant aux enceintes de salon où la musique a pu enfin exploser avec un auto pan et une compression beaucoup moins perceptibles. Gros points forts, Sugar mice sans reverb sur la voix, hotel hobbies avec la basse batterie en avant et incommunicado avec une fin vraiment remixée. Des delays aussi sur la voix qui ont été rajoutés sur certains morceaux.
Mention très bien sur la caisse claire qui sonne plus brute avec un son qui m'a rappelé tout de suite celui de Tux on.
L'album se termine avec une version bizarre de the last straw. Claviers devant et guitare basse derrière. C'est beaucoup moins punchy et plutôt raté malgré la mise en avant de Tessa Niles.

Au final, je suis assez mitigé sur ce remix mais peut-être que je me suis trop habitué à la version 1987....

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Le Nobre
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Re: Coffret Clutching at straws

Message par Le Nobre » 24 novembre 2018, 10:36

kika soif a écrit :
24 novembre 2018, 05:47
L'autre jour, je mettais arrêté à vous donner mes impressions sur les demos et le documentaire puisque je n'avais pas eu le temps d'écouter attentivement le remix et le live. J'ai depuis rattrapé le retard et je peux vous dire que le live est une tuerie. J'ai l'impression que c'est une captation du groupe au meilleur de sa forme. La rythmique n'a jamais été autant en place et efficace et Fish survole le tout avec une aisance vocale et un ''rentre dedans " incroyable.
Juste un petit mot concernant la fin du concert, il y a un problème de longueur de bande qui nous prive de la fin de Market square heroes mais de là à couper le tout d'un coup comme ça sur la voix avec un écho, ça surprend....on va même dire ça choque de finir comme ça avec un coup de hache !

Venons en au remix et je rejoins sur certains points Le nobre mais avant tout, j'ai 2 analyses très différentes. Une avec des enceintes salon et l'autre au casque et ça change complètement mon ressenti pour ma part.
Au casque pour commencer , j'ai chopé un mal de crane avec ce que Le nobre appelle cet effet phaser/flanger qui est en fait un auto-pan que l'on retrouve tout au long de l'album sur les claviers en particulier et les parties guitare en son clair. Pour les non initiés, la musique est balancée de en permanence d'une oreille à l'autre. C'est sans doute variable selon les personnes mais moi ça me donne une sensation de vertige proche de la nausée et pas très agréable. Il y a comme un noise gate poussé au taquet qui se déclenche en plus . Je trouve ce remix trop compressé. Pour les musiciens qui ont un logiciel, regardez les crêtes sur les 2 versions !

Grande libération en passant aux enceintes de salon où la musique a pu enfin exploser avec un auto pan et une compression beaucoup moins perceptibles. Gros points forts, Sugar mice sans reverb sur la voix, hotel hobbies avec la basse batterie en avant et incommunicado avec une fin vraiment remixée. Des delays aussi sur la voix qui ont été rajoutés sur certains morceaux.
Mention très bien sur la caisse claire qui sonne plus brute avec un son qui m'a rappelé tout de suite celui de Tux on.
L'album se termine avec une version bizarre de the last straw. Claviers devant et guitare basse derrière. C'est beaucoup moins punchy et plutôt raté malgré la mise en avant de Tessa Niles.

Au final, je suis assez mitigé sur ce remix mais peut-être que je me suis trop habitué à la version 1987....
Le ressenti casque et le ressenti enceintes diffèrent, c'est tout à fait vrai. Après bien sûr, c'est selon les goûts de chacun. En tout cas ce que j'attends d'un "remix" d'album c'est qu'il fasse bouger les lignes, sans pour autant massacrer l'oeuvre. Je trouve que c'est tout à fait réussi.
Le phaser ou flanger auquel je faisais allusion concernait un moment précis, la fin de That Time Of The Night quand Tessa Niles chante "Warm... Wet... Circles...". Avant on distinguait bien le chorus caractéristique de Steve à l'époque, mais pas cet effet supplémentaire.
Pour le reste l'auto-pan utilisé à plusieurs reprises ne m'a pas dérangé. Affaire de goût là aussi.
Ils ont totalement repensé les reverb et les delays c'est ce qui me paraît le plus marquant tout au long de l'album. Ce qui donne cette batterie et cette voix beaucoup plus "down the front". Les delays ajoutés sur le cri de Slainte Mhath par exemple, il fallait oser, c'est très discutable mais j'ai bien aimé.
Globalement je trouve ce mix plus rock encore que le précédent, plus rentre-dedans, plus "meaty" comme on dit en anglais.
Reste que naturellement l'oreille a 30 ans de mix original en back up donc l'expérience peut dérouter.

Le live est génial, tout comme le Utrecht de 1985 sur le deluxe de Misplaced. Très bon choix donc, et très bon boulot de Mike Hunter une fois de plus.
Ce concert d'Edimbourg montre bien l'écart qui existe alors entre les quatre musiciens, au sommet de leur art, et le chanteur qui doit batailler ferme pour les suivre. C'est justement cette voix déjà sur la brèche qui donne toute son intensité à ce concert.
Nous sommes 5 jours après le concert de Paris Bercy, et le groupe réitère cette intro gothique paranoïde sur Fugazi, c'est une tuerie !
La version de Sugar Mice est également à pleurer, le public est en liesse quand début Kayleigh, dommage en effet que l'interruption soit si brutale à la fin.

Enfin, voilà en tout cas du bel ouvrage, sans rapport avec les remasters bâclés (d'un point de vue sonore) de la fin des années 90.
A+

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