AN HOUR BEFORE IT’S DARK

La musique de Marillion...
Davy
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Re: AN HOUR BEFORE IT’S DARK

Message par Davy » 17 mars 2022, 23:09

Bonsoir, après 4-5 écoutes... que dire sinon 'they've done it again'... un album magique, varié... le groupe est très en forme, sûrement à son apogée après ses années de recherche, de remise en question depuis TSE.... je trouve ça très fort de pondre ça après 2 ans de pandemie qui plus est. Pour faire ressortir certains ressentis: Ian fait un super boulot, j'adore son apport sur cet album. Le chant de Steve est très varié et juste, quelle palette... je trouve le contraste entre les textes sombres et la musique enlevée-lumineuse à de nombreux endroits super intéressant, par exemple sur care 1, du funk accompagnant les pensées morbides, à creuser au long terme... Care est vraiment une putain de chanson qui me scotche au plafond et fait couler de chaudes larmes, un de leurs sommets définitivement à mes yeux, mouillés. Le passage de Care 1 à Care 2 est une tuerie, le texte qui l'accompagne aussi... la répétition de the Angel in this world etc. ne me gêne pas, je ressens ça comme un mantra.... un grand texte ... je trouve les textes de l'album simples mais avec des messages forts et poétiques. Les transitions abruptes sont très bien amenées et travaillées, et ne me gênent nullement, je les trouves quelque part même logiques et complètement au service de la construction des morceaux. Bref, la magie Marillion continue d'opérer entre mes oreilles. Merci à eux. Du GRAND ART parfaitement maîtrisé.

Davy
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Re: AN HOUR BEFORE IT’S DARK

Message par Davy » 17 mars 2022, 23:32

Petit complément: l'album est plus simple au nivau de l'échafaudage des chansons , plus directe que FEAR ou STCBM, plus émincé en qque sorte... cela lui conferera sûrement une identité propre au long terme...

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gato13
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Re: AN HOUR BEFORE IT’S DARK

Message par gato13 » 19 mars 2022, 17:30

Depuis un certain temps, nous sommes nombreux sur le forum à regretter l'absence de renouvellement et à dénoncer la monotonie voire le ronronnement dans lequel le groupe se complait depuis un grand nombre d'années. Je n'ai pas été le dernier à critiquer en toute sincérité et bonne foi cette voie dorée et aisée dans laquelle Marillion avançait petit à petit vers une future retraite musicale bien méritée. Comme tout fan qui aime bien et châtie bien de temps à temps, je reste corps et âme lié à ce merveilleux groupe malgré les remous, les déceptions, les colères et les incompréhensions marketing. On a dit que Steve Hogarth, Mark Kelly, Steve Rothery, Pete Trewavas et Ian Mosley ne prenaient plus aucun risque et que le temps de l'innovation était loin derrière eux. En ce qui me concerne je me suis fourvoyé. Je le dis en toute franchise et j'assume mon erreur de jugement. Je n'avais pas compris, je n'avais pas vu venir le subtil changement et la complète remise en question du groupe dans leur manière d'aborder la création et la mise en valeur de leur musique. Une mutation en douceur mais totale qui a débuté avec le magistral "Sounds That Can't Be Made", s'est poursuivie avec le superbe "F.E.A.R." et voit son accomplissement avec ce somptueux "An Hour Before It's Dark". Avec ces trois œuvres, le groupe a composé un triptyque à la manière d'un peintre. Oui, je n'ai pas peur de comparer la musique de Marillion à des toiles de maîtres. Orfèvres en la matière, nos artistes naviguent à volonté entre réalisme, romantisme, impressionnisme, expressionnisme, intimisme, abstrait et figuratif. Leurs chansons ne sont plus construites selon un schéma classique mais suivent le fleuve de leurs humeurs. Les couches naissent, s'étalent, se télescopent les unes aux autres, se rajoutent, se diluent, s'amoindrissent ou explosent à la face de l'auditeur. La palette de nuances dont disposent ces artistes funambules est une longue succession d'émotions vives, intenses et surprenantes. Ils ont décidé de bousculer l'auditeur et de le pousser dans ses moindres retranchements. Pas de filet de secours, pas de manuel explicatif. Une chanson fleuve nous emmène quelque part mais on ne sait pas où, ni quand, ni comment ? Un voyage dans l'inconnu dans lequel on s'engage en accordant toute confiance au groupe. Et le voyage que j'effectue depuis bientôt une semaine avec ce nouvel album est l'un des plus beaux que je partage avec eux. Pourquoi ? Parce que je suis en pleine confiance et non pas en terrain connu. Je me suis engagé avec eux pour vivre des émotions fortes. En l'espace d'une soixantaine de minutes, Marillion m'a fait vibrer, trembler, pleurer, rêver. "Be Hard On Yourself", "Reprogram The Gene" et "Murder Machines" sont magistrales. "The Crow And The Nightingale" et "Care" sont deux sommets de leur carrière qui en compte déjà de nombreux. Et "Sierra Leone" possède une beauté mystérieuse et envoûtante à laquelle il est difficile de résister. Évident, sensible, fluide, dynamique, puissant et magnifique, "An Hour Before It's Dark" clôt en beauté une trilogie d'albums phares qui avec le recul nécessaire, une vision et une écoute dans son ensemble, montre que Marillion est toujours en perpétuel mouvement, en quête de renouveau et de régénérescence de son ADN musical. Du très grand art !
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The angels in this world are not rendered in bronze or stone
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Mr a
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Re: AN HOUR BEFORE IT’S DARK

Message par Mr a » 19 mars 2022, 19:14

gato13 a écrit :
19 mars 2022, 17:30
Depuis un certain temps, nous sommes nombreux sur le forum à regretter l'absence de renouvellement et à dénoncer la monotonie voire le ronronnement dans lequel le groupe se complait depuis un grand nombre d'années. Je n'ai pas été le dernier à critiquer en toute sincérité et bonne foi cette voie dorée et aisée dans laquelle Marillion avançait petit à petit vers une future retraite musicale bien méritée. Comme tout fan qui aime bien et châtie bien de temps à temps, je reste corps et âme lié à ce merveilleux groupe malgré les remous, les déceptions, les colères et les incompréhensions marketing. On a dit que Steve Hogarth, Mark Kelly, Steve Rothery, Pete Trewavas et Ian Mosley ne prenaient plus aucun risque et que le temps de l'innovation était loin derrière eux. En ce qui me concerne je me suis fourvoyé. Je le dis en toute franchise et j'assume mon erreur de jugement. Je n'avais pas compris, je n'avais pas vu venir le subtil changement et la complète remise en question du groupe dans leur manière d'aborder la création et la mise en valeur de leur musique. Une mutation en douceur mais totale qui a débuté avec le magistral "Sounds That Can't Be Made", s'est poursuivie avec le superbe "F.E.A.R." et voit son accomplissement avec ce somptueux "An Hour Before It's Dark". Avec ces trois œuvres, le groupe a composé un triptyque à la manière d'un peintre. Oui, je n'ai pas peur de comparer la musique de Marillion à des toiles de maîtres. Orfèvres en la matière, nos artistes naviguent à volonté entre réalisme, romantisme, impressionnisme, expressionnisme, intimisme, abstrait et figuratif. Leurs chansons ne sont plus construites selon un schéma classique mais suivent le fleuve de leurs humeurs. Les couches naissent, s'étalent, se télescopent les unes aux autres, se rajoutent, se diluent, s'amoindrissent ou explosent à la face de l'auditeur. La palette de nuances dont disposent ces artistes funambules est une longue succession d'émotions vives, intenses et surprenantes. Ils ont décidé de bousculer l'auditeur et de le pousser dans ses moindres retranchements. Pas de filet de secours, pas de manuel explicatif. Une chanson fleuve nous emmène quelque part mais on ne sait pas où, ni quand, ni comment ? Un voyage dans l'inconnu dans lequel on s'engage en accordant toute confiance au groupe. Et le voyage que j'effectue depuis bientôt une semaine avec ce nouvel album est l'un des plus beaux que je partage avec eux. Pourquoi ? Parce que je suis en pleine confiance et non pas en terrain connu. Je me suis engagé avec eux pour vivre des émotions fortes. En l'espace d'une soixantaine de minutes, Marillion m'a fait vibrer, trembler, pleurer, rêver. "Be Hard On Yourself", "Reprogram The Gene" et "Murder Machines" sont magistrales. "The Crow And The Nightingale" et "Care" sont deux sommets de leur carrière qui en compte déjà de nombreux. Et "Sierra Leone" possède une beauté mystérieuse et envoûtante à laquelle il est difficile de résister. Évident, sensible, fluide, dynamique, puissant et magnifique, "An Hour Before It's Dark" clôt en beauté une trilogie d'albums phares qui avec le recul nécessaire, une vision et une écoute dans son ensemble, montre que Marillion est toujours en perpétuel mouvement, en quête de renouveau et de régénérescence de son ADN musical. Du très grand art !
Magnifiques réflexions Gato... ;)

8-)
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nat
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Re: AN HOUR BEFORE IT’S DARK

Message par nat » 19 mars 2022, 20:55




Merci pour vos retours à chaud. ;)
En possession de ma petite boîte depuis une semaine, je tente de faire le tri parmi mes impressions /émotions diverses et parfois contrastées qui se bousculent…s’entrechoquent.

Petits points faibles de cet album: la voix/ chant de Steve H que je trouve globalement assez fatiguée sur cet opus. Est-ce moi ou mon imagination ? Certains l’ont déjà évoqué , mais depuis quelques années , je suis moins transportée par son timbre de voix de plus en plus éraillé et tous les petits tics vocaux qu’il a développé.
Petit exemple précis ici : Sierra Leone. La partie centrale est juste magique avec ce long crescendo au piano qui vous hérisse le poil dans le bon sens ainsi que les petites notes joliment ciselées de Mark Kelly. Mais les 2-3 premières minutes en voix murmurée m’ont fait craindre le pire. Pareil pour la dernière minute où le soufflé retombe brutalement et là, je me prends à rêver d’un final 100% musique à la Seasons End. Mais que vais-je faire avec ce titre?
Petite remarque également concernant l’instrumental ; je m’en réjouissais d’avance. Quelle déception !
Il faut dire qu’avec le Marillion, j’ai ramené aussi le dernier (et superbe) Tears For Fears que j’ai toujours envie d’écouter: ça aide pas ! :D

Et si on parlait des points positifs maintenant?
Pour moi, le gros point fort de cet album numéro 20 , ce sont les chœurs qui apportent une petite touche de nouveauté , du souffle et de l’amplitude aux compos du groupe. Je préfère de loin cet effet au cor et à la flûte.
Et je suis assez d’accord avec certaines de vos remarques précédentes: certains morceaux/ passages ont besoin de plusieurs écoutes afin de révéler pleinement tout leur potentiel. Ça a été le cas pour The Crow And the Nightingale . J’ai pas accroché de suite, aujourd’hui c’est l’ un de mes passages préférés. Me fait un peu penser à Estonia. Et ces chœurs sont somptueux :wub: :wub: :wub: :wub:
BHOY/ Murder machines: j’ai aimé depuis le début ( et RIP ma belle détermination de tout découvrir en Mars) , belle énergie, Ian Mosley si back, ça fait du bien…pour autant pas de gros frissons. Mais murder Machines est un bon single .
Et puis Care… ils nous avaient un peu prévenus, préparés d’avance , mais c’est vrai que c’est beau. Plus beau que The New Kings, bien mieux fichu que Gaza.. C’est une très belle surprise. :wub: :wub: :wub:

Fear avait été un coup de cœur assez immédiat pour moi et malgré quelques petites faiblesses par-ci par-là , je l’écoute toujours avec autant de plaisir. Faut dire qu’il a un allié de taille: le fabuleux concert du Zénith auquel il sera toujours associé.

Alors Difficile de savoir à l’avance où cet album se placera dans la discographie du groupe , c’est encore un peu tôt.
Les critiques sont quasi toutes unanimement hyper élogieuses et c’est tant mieux. Mais pour moi, il n’a pas le potentiel pour perturber mon top 5/6/7 où se bousculent déjà des petits bijoux de l’autre siècle dont je suis parfois hyper nostalgique. Et oui, on a des problèmes de riche…. :lol: :lol:

joe
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Re: AN HOUR BEFORE IT’S DARK

Message par joe » 20 mars 2022, 12:07

a ce stade d'ecoute, mon jugement d'affine petit a petit, et ce qui me saute de plus en plus aux oreilles, c'est qu'il n'y a aucun temps faible. Parfois il y avait ici ou la un morceaux qui ne fonctionnait pas pour moi, je pourrrais citer entre autre; Happiness is the road ( la chanson), Real tears for sale, the sky above the rain... enfin on peu en trouver en cherchant bien. la, les trois morceaux pechus sont super avec peut etre mention speciale a reprogram the gene. Mais que dire des trois autres! Effectivement, les coeurs sur The crow and the nightingale c'est quelque chose. La fin obsedente de Sierra leone, imperial aussi. Mais le joyaux de l'album a n'en pas douter c'est care. Cette intro groovy enchainée avec ce dechirement de guitare de Rothery, on touche la perfection. Et puis l'explosion finale, angels on earth... des sommets d'emotion.
Marillion continue perpetuellement a me surprendre, mais ce coup ci j'ai prit double dose.

nat
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Re: AN HOUR BEFORE IT’S DARK

Message par nat » 21 mars 2022, 00:06

Oui, cette intro ‘groovy sur Care comme tu le dis Joe , elle me plait beaucoup également. Pete est bien à l’honneur. Et ce solo déchirant vers 8-9 minutes, ça prend aux tripes….Monsieur Rothery en a encore sous le pied! :P

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Le Nobre
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Re: AN HOUR BEFORE IT’S DARK

Message par Le Nobre » 21 mars 2022, 09:11

Les parties AHBID et Every Cell de Care sont du Marillion au sommet. Le solo de Steve tutoie en effet la perfection en terme d'émotion. Lors des premières écoutes, je n'avais pas été "transpercé" comme par les soli de Runaway ou d'Out Of This World par exemple, mais au fil des écoutes il apparaît que tout le nouvel album est constellé de touches à nouveau géniales de l'homme sans qui Marillion ne pourrait être Marillion...

Seb
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Re: AN HOUR BEFORE IT’S DARK

Message par Seb » 21 mars 2022, 11:45

Le Nobre a écrit :
21 mars 2022, 09:11
Les parties AHBID et Every Cell de Care sont du Marillion au sommet. Le solo de Steve tutoie en effet la perfection en terme d'émotion. Lors des premières écoutes, je n'avais pas été "transpercé" comme par les soli de Runaway ou d'Out Of This World par exemple, mais au fil des écoutes il apparaît que tout le nouvel album est constellé de touches à nouveau géniales de l'homme sans qui Marillion ne pourrait être Marillion...
Yep. Plein de solos bien cools. Même dans Be Hard on Yourself et dans Reprogram the Gene, dans Sierra Leone... Il est au top avec des solos vraiment splendides et des petites phrases qui accrochent bien...
Non, vraiment, j’ai encore réécouté l’album ce week-end et il est cool. Il serait même top s’il n’y avait pas tous ces problèmes au niveau des textes.
J’ai fait une écoute « en faisant autre chose » pour ne pas les « entendre » et me focaliser dessus et c’est vraiment la meilleure écoute de toutes celles que j’ai pu faire. Quel gâchis quand même... Vraiment, j’envie ceux et celles qui arrivent à faire abstraction des textes et à se focaliser sur la musique uniquement...

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Re: AN HOUR BEFORE IT’S DARK

Message par Le Nobre » 21 mars 2022, 11:54

Je te trouve sévère sur les textes, mais bon chacun son truc. Je trouve que les émotions passent dans les mots de cet album, qu'ils soient volontairement imagés comme dans The Crow And The Nightingale ou très simples comme dans Murder Machines.
A la limite, comme je te le disais, ce serait plus le côté pontifiant qui pourrait m'agacer un peu, mais franchement quel bel album, ça ne me le gâche pas.

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