Ceux d'entre vous qui étaient à la Convention 2009 se souviendront peut-être d'un belge perdu au milieu des français, mais arborant très fièrement le t-shirt avec écrit dessus un grand : "I am perfectly sane but I am a french fan"... Ben c'est moi, Max
D'autres m'auront peut-être croisé à l'Olympia, à Strasbourg ou à Lille pour la tournée Happiness. Ou lors de tournées précédentes, ma dernière avant Happiness étant la tournée... This Strange Engine... Eh oui, c'est un revenant qui vous écrit ces lignes.
Un peu d'histoire. Eté 1992, je reviens d'un camp scout en (à l'époque) Tchécoslovaquie. On revient en train vers l'Allemagne puis la Belgique. Dans le train qui allait de Pragues à Nuremberg, je me retrouve avec un bulgare et on commence à papoter dans un anglais style Louis de Funès dans la grande vadrouille. Je comprends malgré tout qu'il est représentant en musique, etc. Moi j'avais du Queen dans les oreilles, et le type commence à me parler d'un groupe que je ne connais absolument pas, Marillion. Comment ? Marillion ! Connais pas, sorry... Sympathique comme il l'était, le type me prête une cassette pour le reste du voyage, je la glisse dans mon baladeur (un "walkman", vous vous rappelez de ça, hein) et je découvre He Knows You Know. C'était le live "Thieving magpie". J'accroche tout de suite ! De retour "au pays", je file chez le disquaire et découvre un rayon Marillion bien rempli. Sans savoir, j'achète le live "Real to reel", et c'est le début de l'histoire qui m'amène ici. Je découvre d'abord "l'époque Fish", jusqu'au jour où j'achète "Holidays in Eden" et découvre à ma grande surprise que le chanteur n'est plus le même. Je découvre en parallèle la carrière solo de Fish, que je suivrai pendant quelques années, étant membre du fan-club belge. J'ai quelques souvenirs excellents de concerts, match de foot, etc avec Fish...
Quelques mois après ma rencontre avec le bulgare du train Pragues-Nuremberg, c'est le choc : Brave. La première fois que je vis la sortie d'un album de Marillion et l'achète illico. Brave est l'album parfait !
Je prends aussi une place pour le concert, à Gand. Ils joueront Brave dans son intégralité, j'étais au premier rang, juste devant h. C'était parti. Brave a été un des grands moments de ma vie, cet album m'accompagne depuis sa sortie, et il reste mon préféré.
Afraid of Sunlight m'aura moins marqué, même si j'avais compris que j'étais devenu fan. J'ai fait deux concerts sur la tournée (tournée 1995, dont j'ai gardé précieusement un T-shirt, que je porte en ce moment pour les aficionados du détail), au GD de Luxembourg, et 5 jours plus tard à Paris, au Zénith si mes souvenirs sont bons. Retour à Paris, quelques temps après, pour la tournée Made Again, à la Cigale. Puis vient This Strange Engine. Aux premières écoutes, je n'accroche pas. Je suis resté accroché à Brave et ne peux goûter cet album, que j'adore aujourd'hui. Le morceau This Strange Engine est aujourd'hui dans mon top 3 ! La tournée ne me transcende pas, je les vois une fois à Gand. Puis je ne sais pas ce qu'il se passe. La passion s'efface un peu, j'achète Radiation que j'écoute une seule fois et range dans un tiroir pour des années. J'écoute toujours Brave, Seasons End, mais pas les nouveaux. Et ainsi de suite jusque 2008...
2008, une année très dure à titre personnel, je me perds. Je tente de me raccrocher à des choses qui sommeillent en moi, Marillion en fait partie. Via Facebook, je vois un jour, par hasard, qu'une tournée s'annonce. Elle passera par Lille (pas trop loin de chez moi), et par l'Olympia. Merde, j'adore Paris et rêve d'aller à l'Olympia. Par ailleurs, que sont devenus Marillion ? Sans savoir, sans avoir rien écouté, j'achète une place pour Lille et pour l'Olympia. Quelques jours plus tard, j'achète le premier volet d'Happiness. A part Woke up, rien ne me transcende. Tant pis, je suppose qu'ils joueront des anciens morceaux au concert, des classiques comme Easter, Cover My Eyes, puis des extraits de Brave, obligé...
Lille. J'arrive très tôt, 15H-16H devant la salle. Je repère le car, j'y vais et tombe sur Steve Rothery. Il papote avec des fans français, Niko, Fabien et sa copine. Je me tape l'incruste du siècle et là, méga surprise, vu le temps glacial, Steve nous fait rentrer dans la salle. Avant le concert, j'aurai ainsi l'occasion de revoir quasi tous les membres du groupe, sauf Pete que je verrai après. h me dira quand je lui aurai expliqué que ma présence ce soir-là est un retour : "Max, you've been missing so much". Oh oui, oh oui... Ce concert, c'est un choc, comme pour Brave. Devant Steve Rothery au premier rang, j'en prends plein la tronche. J'avais qu'à pas les oublier ! Ce soir-là, j'ai découvert Neverland en live, et je n'en ai pas cru mes oreilles ! Je demandais à Niko qui était à côté de moi : 'c'est toujours Neverland, ça ?". Heureux que j'étais ce soir-là.
Dès lors, je n'ai guère hésité longtemps, j'ai acheté une place pour Strasbourg, et j'ai rejoint le fan-club. Strasbourg fut le meilleur des trois concerts, le son y était excellent, ils étaient au top, nous avec Niko juste devant Steve Rothery again... Et ce soir-là, Laurent m'a convaincu pour la convention. L'Olympia, vous y étiez certainement. Un moment unique, il s'est passé un truc ce soir-là. Leur prestation n'était pas aussi bien qu'à Strasbourg, tant pis, c'était la dernière date, ils ont le droit d'être fatigués. Mais niveau ambiance et échange avec le groupe, jamais je n'avais connu ça. Et toujours au premier rang face à Steve Rothery... On est resté à quelques uns à la fin, on a arrêté leur car qui sortait du parking, juste le temps de dire un mot à h. J'ai déposé deux fans à la gare (me rappelle même plus laquelle), je me suis un peu paumé dans Paris, puis j'ai retrouvé l'autoroute et suis remonté sur la Belgique. Au niveau de l'aéroport CDG, je me retrouve derrière un bus, immatriculé en UK, il me rappelle quelque chose. Je dépasse et vois h, toujours assis à côté du chauffeur. J'avais Real Tears for Sale à fond dans la voiture... J'ai fait signe, h a regardé en se demandant quel était l'abruti qui lui faisait signe, je les ai suivi jusqu'à la bifurcation : gauche, Calais ; droite Belgique... Il fallait que la magie de ce concert unique se poursuive un peu, non ?
Mars, la convention, ma première évidemment. On a déjà dû tout en dire. Bien sûr, ce fut un moment superbe pour faire la connaissance d'autres fans. Si vous saviez ce que j'ai hâte de vous revoir ! Bien sûr aussi, une convention, c'est unique. J'y ai découvert que la musique pouvait m'arracher des larmes, comme ça devant tout le monde, sans gêne. Je ne connaissais pas Somewhere Else (ni l'album, ni le morceau), quand ils l'ont joué le samedi soir, j'ai pleuré. Je n'ai pas compris le texte, mais quelque chose s'en dégageait. La fin du morceau surtout. Et le dimanche, nouvelles larmes... 100 nights, This Strange Engine, et bien sûr Neverland.
Voilà, vous connaissez mon top 3 : Neverland, This Strange Engine, Somewhere Else.
A l'exception de quelques morceaux ou albums (ex. Brave), je préfère toujours les versions live, car pour moi, Marillion est un groupe de scène. Je découvre lentement, très lentement les albums que j'ai "ratés". Et il me manque toujours marillion.com. Cela viendra, bien sûr, mais j'aime l'idée de ne pas tout connaître, et donc de pouvoir découvrir de "nouveaux" morceaux... en live.
Enfin, même si j'ai mis beaucoup de temps à me l'approprier, je trouve à présent qu'Happiness is the Road est l'un de leur meilleur album, le morceau HITR étant une pièce de collection !
Au plaisir de vous revoir très prochainement, j'ai réservé aujourd'hui ma place pour le Bataclan le 14/10 et irai probablement le lendemain au Luxembourg. Depuis mon "retour", aucun concert en Belgique
Max
PS : à l'heure où j'écris ces lignes, le compteur de mon iTunes indique 330 écoutes de Neverland (concert HOTR Lille), 239 pour Neverland toujours et 166 pour Happiness is the Road (concert HOTR Strasbourg), 119 pour Somewhere Else et 100 pour Neverland encore lui (concert Somewhere in London)... Je ne compte pas les écoutes en voiture, sur mon iPod, etc. I AM PERFECTLY SANE, BUT...
