En ce mardi 9 juillet, direction Marseille et plus précisément le Stade Vélodrome (m'emmerdent avec leurs nouveaux noms de stade à la gloire d"opérateurs, d'assurances, d'hôtels...
). Première étape, garder patience et franchir sans encombre les bouchons. Deuxième étape, trouver une place où se garer... eurêka... plus qu'à se dégourdir les jambes et rejoindre le fameux stade.
Passons sur les deux premières parties sans intérêt et place au show futuriste concocté par le trio britannique. Plein la vue est le maître mot de la soirée. Scène avec avancée dans le public, écran aux projections virtuelles, lasers, alien géant, exosquelettes et soldats robots évoluant autour du groupe, tout est mis en œuvre pour en mettre plein les yeux et éblouir les spectateurs venus nombreux. Et dans tout ce barnum aveuglant, deux absentes de marque... l'émotion et la passion. Passe sur la médiocrité de la dernière production musicale (prétexte à cette tournée), passe sur le doute qui me taraude de plus en plus concernant la sincérité ou devrais-je dire la véracité du chant de Matthew Bellamy, le public de fans tout acquis à la cause n"en a cure. Ça s'assoit quand on ne reconnait pas la chanson sortie des limbes ("Take a bow", "Stockholm Syndrome", "Knights of Cydonia"), ça se lève quand on reconnait le tube martelé à la radio. Du travail d'orfèvre, du sur mesure qui a mis à bas toute créativité artistique, toute magie et folie rock. C'est bien simple, j'ai même l'impression que Christopher Wolstenholme (le bassiste) s'ennuie fortement au milieu de tout ce cirque. Il sera le seul à ne pas prendre le micro pour remercier le public (à la hauteur) à la toute fin du spectacle.
Pour les trois titres cités, pour la démesure visuelle, pour l'immense tifo déployé et la belle ambiance dans le stade je ne regrette pas d'y être allé, pour la musique c'est une toute autre histoire. Juste une mise au point concernant l'émerveillement du public à l'apparition de l'alien géant (tant vanté dans nos chers médias spécialisés). Depuis 35 ans, à tous leurs concerts, un groupe est poursuivi par un monstre prénommé Eddie...
Setlist:
Algorithm
Pressure
[Drill Sergeant]
Psycho
Break It to Me
Uprising (Giant 'MUSE' logo in the audience)
Propaganda
Plug In Baby
Pray (High Valyrian) (Matthew Bellamy song)
The Dark Side
Supermassive Black Hole ('Close Encounters' intro)
Thought Contagion
Interlude
Hysteria (AC/DC's 'Back in Black' outro)
The 2nd Law: Unsustainable
Dig Down (Acoustic Gospel Version)
STT Interstitial 1
Madness
Mercy
Time Is Running Out
Houston Jam
Take a Bow
Prelude
Starlight
STT Interstitial 2
Algorithm
STT Interstitial 3
Stockholm Syndrome / Assassin / Reapers / The Handler / New Born
Knights of Cydonia (Ennio Morricone's Man With a Harmonica intro)