LA MUSIQUE OK MAIS LE CINE ?

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Mr a
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Re: LA MUSIQUE OK MAIS LE CINE?

Message par Mr a » 20 août 2019, 18:33

hier soir:
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de Cédric Nicolas-Troyan (2016)

que dire....le niveau 0 du cinéma...ni divertissant,ni bien fait,cette suite/préquelle au "Blanche neige et le chasseur" (déjà très moyen) est un condensé de nullité...un réalisation d'une platitude incroyable (il n'y a aucun rythme),des acteurs tous venus chercher de quoi payer leurs impôts (et pourtant le casting est alléchant),des effets visuels d'une laideur absolue que c'en est ridicule,un montage lors des scènes "d'action" fait avec les pieds et une morale absolument éculée et ridicule(l'amour fini toujours par vaincre,non mais sérieusement)...un véritable navet !

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gato13
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Re: LA MUSIQUE OK MAIS LE CINE?

Message par gato13 » 21 août 2019, 08:27

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(2019)

Autant l'avouer d'entrée de jeu, je ne suis pas un grand fan du cinéma de Tarantino. Le seul film trouvant grâce à mes yeux est "Jackie Brown" plus quelques scènes de "Django Unchained" (notamment celles de Leonardo DiCaprio). Mais un film sur Hollywood vu par un grand enfant qui plus est cinéphile de cet âge d'or, pourquoi pas. 2h45 ébouriffantes, majestueuses, portées par le formidable duo Brad Pitt/Leonardo DiCaprio et Margot Robbie sublime, absolument géniale. Une mise en scène vertigineuse, fantasmée qui sublime une reconstitution impressionnante. Mais surtout, ce qui frappe le plus, c'est l'amour débordant du cinéaste pour ces personnages has-been, ces losers magnifiques, ces seconds couteaux qui naviguent et flottent dans cet univers, cette usine à rêve qu'est Hollywood. Un temple du cinéma qui en cette année 1969 sera rattrapé par la triste réalité de la véritable violence. La fin des années 60 et ses mouvements contestataires, ses dérives sectaires. Et c'est là qu'est la plus grande force du film. Quentin Tarantino tisse deux trames d'une même histoire, les deux faces de la même pièce juxtaposée, cohabitant dans un montage millimétré d'une précision chirurgicale. Il étire le film car ne voulant pas être rattrapé par la réalité, le choc qui va bouleversé le tout cinéma et ses rêves de gosse à la fois. Et une fois de plus, le cinéaste va tordre le cou et régler ses comptes. Fallait pas lui briser ses rêves, son adolescence et son amour fou du grand écran où tout est pour de faux, c'est que du cinéma après tout comme on dit. Pour la première fois de sa carrière, le cinéaste se dévoile comme jamais, assume ce passage à l'âge adulte, ce retour brutal à la réalité, en montrant que les plus violents ne sont pas forcément ceux qui s'amusent sur grand écran, en fustigeant au passage le mouvement hippie et les dérives communautaires que ce dernier a entrainé. Après ce 9 août 1969 de triste mémoire, le temple du cinéma ne sera plus le même. Et les étoiles brisées de Tarantino d'avoir un vibrant hommage dans ce "Il était une fois à... Hollywood" flamboyant et tellement personnel.

MAGNIFIQUE !!!

:wub: :wub: :wub:
Modifié en dernier par gato13 le 26 janvier 2020, 09:47, modifié 1 fois.
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Nonotofu
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Re: LA MUSIQUE OK MAIS LE CINE?

Message par Nonotofu » 21 août 2019, 08:45

gato13 a écrit :
21 août 2019, 08:27
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(2019)

Autant l'avouer d'entrée de jeu, je ne suis pas un grand fan du cinéma de Tarantino. Le seul film trouvant grâce à mes yeux est "Jackie Brown" plus quelques scènes de "Django Unchained" (notamment celles de Leonardo DiCaprio). Mais un film sur Hollywood vu par un grand enfant qui plus est cinéphile de cet âge d'or, pourquoi pas. 2h45 ébouriffantes, majestueuses, portées par le formidable duo Brad Pitt/Leonardo DiCaprio et Margot Robbie sublime, absolument géniale. Une mise en scène vertigineuse, fantasmée qui sublime une reconstitution impressionnante. Mais surtout, ce qui frappe le plus, c'est l'amour débordant du cinéaste pour ces personnages has-been, ces losers magnifiques, ces seconds couteaux qui naviguent et flottent dans cet univers, cette usine à rêve qu'est Hollywood. Un temple du cinéma qui en cette année 1969 sera rattrapé par la triste réalité de la véritable violence. La fin des années 60 et ses mouvements contestataires, ses dérives sectaires. Et c'est là qu'est la plus grande force du film. Quentin Tarantino tisse deux trames d'une même histoire, les deux faces de la même pièce juxtaposée, cohabitant dans un montage millimétré d'une précision chirurgicale. Il étire le film car ne voulant pas être rattrapé par la réalité, le choc qui va bouleversé le tout cinéma et ses rêves de gosse à la fois. Et une fois de plus, le cinéaste va tordre le cou et régler ses comptes. Fallait pas lui briser ses rêves, son adolescence et son amour fou du grand écran où tout est pour de faux, c'est que du cinéma après tout comme on dit. Pour la première fois de sa carrière, le cinéaste se dévoile comme jamais, assume ce passage à l'âge adulte, ce retour brutal à la réalité, en montrant que les plus violents ne sont pas forcément ceux qui s'amusent sur grand écran, en fustigeant au passage le mouvement hippie et les dérives communautaires que celui-ci a entrainé. Après ce 9 août 1969 de triste mémoire, le temple du cinéma ne sera plus le même. Et les étoiles brisées de Tarantino d'avoir un vibrant hommage dans ce "Il était une fois à... Hollywood" flamboyant et tellement personnel.

MAGNIFIQUE !!!

:wub:
Très belle critique. Il faut que je trouve le temps pour aller le voir. (D'autant plus que mes 2 trolls veulent voir Hobbs and Shaw). (Au pire, ce sera blue ray à noël )
Par contre, qu'est-ce que ce film divise. Il y a des combats enflammés sur facedebouc.
Chef d'oeuvre ou grosse bouse, nous avons tous les extrêmes.
Et ce casting........... Et Margot......

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Re: LA MUSIQUE OK MAIS LE CINE?

Message par elihah » 21 août 2019, 09:04

J'avais mis plus haut le lien vers un article critique sur les dernier QT et je vais mettre un lien de site d'analyse que j'aime bien, mais c'est comme tout: il faut savoir où on met les pieds et a qui on donne son fric, puisque c'est le seul moyen qu'un.e consommatrice.teur a pour donner son avis, tout bien considéré.
Et pour les plus jeunes n'ayant pas les codes et les grilles de pensée, ben c'est comme pour tout ce qu'on leur montre:il faut parler expliquer historiciser...
http://www.lecinemaestpolitique.fr/deat ... du-mepris/

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Re: LA MUSIQUE OK MAIS LE CINE?

Message par gato13 » 21 août 2019, 10:43

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(2019)

Après "Bohemian Rhapsody" voici "Rocketman". Là où le premier se voulait un biopic classique, le second surprend en optant pour la comédie musicale. Choix judicieux car pour refléter au plus proche la personnalité exubérante (parfois exaspérante) d'Elton John, le parti pris de ne pas respecter la chronologie mais plutôt de convoquer rêves et souvenirs douloureux dans une fantasmagorie tourbillonnante tire le film vers le haut. Il faut dire que la performance de Taron Egerton, qui interprète les chansons, est admirable d'énergie et de fragilité. À partir de là, la mise en scène colorée et virevoltante du cinéaste embrasse toutes les folies et blessures de l'artiste dans un grand huit émotionnel rythmé par quelques uns des plus grands titres de la période royale de Sir Elton John jusqu'à sa résurrection artistique de 1983 avec "I'm still standing".

EUPHORISANT !!!

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Re: LA MUSIQUE OK MAIS LE CINE?

Message par Mr a » 21 août 2019, 17:49

hier soir:
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de J.C Chandor (2019)

un film qui a du mal a trouver le ton juste et qui repose sur un scénario totalement improbable et sur des personnages assez peu développés....du coup,le spectateur peine à s'identifier et se moque royalement de ce qui va leur arriver....Si vous ajoutez à ça une réalisation assez plate et sans grande originalité,vous obtenez un film bâclé,tourné à la va vite et sans grand intérêt !

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Re: LA MUSIQUE OK MAIS LE CINE?

Message par gato13 » 22 août 2019, 08:29

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(1984)

"New York, deux heures du matin" (titre français) est le film charnière dans la carrière d'Abel Ferrara. C'est un thriller urbain se déroulant dans le milieu des clubs de strip-tease sur Times Square dans le New York des années 80. Mêlant traque d'un serial killer et histoire d'amour, le cinéaste impose un style sec, poisseux et désabusé. Les scènes nocturnes sont d'une beauté renversante. Les thèmes chers au metteur en scène (religion, culpabilité, rédemption) sont déjà présents sans pour autant alourdir le propos et rendre son cinéma pesant voire prétentieux comme ce le sera par la suite dans sa période dite d'auteur. Car il s'agit bien là d'un pur film de genre, avec ses codes, ses couleurs, ses personnages ambigus. Outre la présence efficace de Billy Dee Williams, la grande réussite du film est d'avoir lancer la carrière de Tom Berenger et Melanie Griffith qui jusque là étaient inconnus du grand public. Tendu, nerveux, violent, érotique, "New York, deux heures du matin" n'a rien perdu de son pouvoir de fascination.

CULTE !!!

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Re: LA MUSIQUE OK MAIS LE CINE?

Message par Mr a » 22 août 2019, 15:47

hier soir:
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de Paul Greengrass (2018)

passé maître dans la retranscription sur grand écran d'évènements qui ont marqué l'histoire ("bloody sunday","vol 93" ou encore "capitaine Philpps"),Paul Greengrass s'attaque cette fois à la tragédie qui a endeuillé la Norvège en 2011 sur l'île d'Utoya au cours de laquelle 69 adolescents ont été exécutés par Anders Behring Breivik (sans compter 8 morts de l'attentat au camion piégé qui a servi de diversion)
avec une précison chirurgicale effrayante de réalisme (l'attaque sur l'île est insoutenable),Paul Greegrass retrace les évènements qui ont choqué le monde entier et livre un film puissant,glaçant et absolument bouleversant....sans jamais tomber dans le voyeurisme ni le mélodrame facile,le réalisateur de la trilogie "Jason Bourne" parle aussi de reconstruction de soi,de courage,d'idéologie nauséabonde (l'acteur qui joue Breivik est magistral),le tout sans oublier les conséquences politiques de cet effroyable attentat...A noter aussi un superbe casting d'acteurs Norvégiens (pour certains amateurs) qui apporte une touche supplémentaire de réalisme à ce film qui risque fort de vous laisser sans voix

un film INDISPENSABLE à voir absolument !!!

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Re: LA MUSIQUE OK MAIS LE CINE?

Message par gato13 » 23 août 2019, 08:31

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(1988)

Melanie Griffith, Sigourney Weaver et Harrison Ford au top dans cette comédie réalisée par Mike Nichols ("Qui a peur de Virginia Woolf ?", "Le lauréat"). Emblématique des années 80, "Working Girl" annonce le "Wall Street" d'Oliver Stone. La différence de taille étant que là où le film de Stone est un véritable jeu de massacre masculin d'une noirceur totale, le film de Mike Nichols préfère aborder la question de la carrière professionnelle des femmes. En cela, il est en avance sur son temps. Et l'on assiste au parcours du combattant d'une jeune femme motivée et talentueuse se débattre dans un monde de requins masculins et féminins. Reflet d'une époque où les codes vestimentaires et l'apparence sont un miroir de la société, "Working Girl" enchante par la fraicheur et la justesse des principaux interprètes.

BRILLANT !!!

:wub:
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Re: LA MUSIQUE OK MAIS LE CINE?

Message par Mr a » 23 août 2019, 17:26

hier soir:
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de David Ayer (2017)

scénariste et réalisateur talentueux ("Bad times","End of watch","Suicide squad" ou "Au bout de la nuit"),David Ayer nous offre cette fois un film hybride,mélange de polar urbain,de buddy-movie,de science fiction et d'héroic fantasy !......si sur le papier,ce postulat de départ est casse-gueule,le résultat à l'écran est plus que bon.....bien ficelé,avec un duo Will Smith/Joel Edgerton qui fonctionne à merveille et une qualité technique parfaite,"Bright" est un divertissement très agréable devant lequel on ne s'ennuit pas une seconde....une excellente surprise donc dont la suite est en préparation !

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